Notre première semaine dans les vieux pays
Par Jonathan Habel • 13 septembre 2008 à 8:43Quelle semaine ! Je ne me rappelle pas la dernière fois où j’ai marché autant. Pierre-Luc et moi sommes arrivés à Paris samedi matin dernier, le décalage horaire dans l’piton. Dans les premières minutes, malgré que j’aie déjà été en France voilà deux ans and a half, le dépaysement fesse : Orly, un aéroport bizarre, desservi par une sorte de navette-métro téléguidée au prix astronomique (plus de 15 dollars pour six minutes de trajet vers la ligne de train de banlieue sud de la capitale) ; les machines distributrices avec des chips Lays au poulet et au thym ; l’architecture qui semble figée dans le temps, quelque part entre Voltaire et Hugo. Et cette beauté, omniprésente…
Nous sommes chanceux, un ami de Pierre-Luc avec une générosité grande comme ça, nous a prêtés sont appartement pendant qu’il est au Mexique ; contre toute attente, dans la tempête parisienne, dans l’extrême fatigue qui suit notre arrivée, nous nous retrouvons dans un petit cocon, dans notre appartement à nous. Ce pied-à-terre est un oasis dans nos excursions quotidiennes. Et quatre jours plus tard, mercredi dernier, nous avons quitté tout cela, pris un train et atteint la ville des rois.
Reims (prononcer « rince »), c’est surtout (et pas beaucoup plus que) sa majestueuse cathédrale, où ont été sacrés vingt-cinq rois de France. C’est là, au milieu de cette région célèbre pour cette variante du vin blanc que nous appelons champagne, que les Louis, Henri, Jacques et autres Clovis se sont vus remettre un pouvoir énorme, de la plus protocolaire des façons. Nous ne sommes restés qu’une journée, mais la majesté de cette cathédrale nous imprègne encore de son impressionnante atmosphère.
Evidemment, tant de superbe multicentenaire, ça doit se contrebalancer ; la Belgique a suivi. Nous sommes à Bruges depuis trois jours, et l’ambiance légère de cette Venise du Nord nous convient, avant de retrouver la folie des villes à Bruxelles dès demain dimanche. Ceci dit, entendre parler néerlandais partout autour de soi, ça surprend, ça déstabilise presque… Mais c’est pour ça que les voyages sont faits, non ?
D’autre part, Pierre-Luc m’a laissé un bout de papier avec quelques trucs qu’il a trouvé dépaysants en sol européen. En voici la liste semi-exhaustive :
– Les métros parisiens avec leurs sièges repliables (strapontins), leurs fameuses portes que l’on doit ouvrir avec un bouton et leurs fenêtres qui s’ouvrent pour faire un peu d’air.
– Les toilettes payantes que l’on peut utiliser dans les restaurants pour quelques centimes.
– Les douches des auberges dans lesquelles ont doit tenir un bouton enfoncé pour avoir de l’eau à peine tiéde. C’est pas facile de se laver les cheveux d’une seule main!
– La disposition des produits dans les épiceries, les prix en général et l’absence de ce qu’on appelle un bon dépanneur.
– Et finalement, tous les trains qui se suivent et qui sont loin de se ressembler. Quel réseau de transport bien développé!
Par Jonathan Habel
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