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Vacancy : un motel où l’on se sent observé (2007)

Par • 16 août 2007 à 13:15

Amy Fox (Kate Beckinsale) et son mari David (Luke Wilson) reviennent d’une soirée lorsqu’ils se perdent en essayant d’emprunter un raccourci. Des ennuis mécaniques les forcent ensuite à s’arrêter et à passer la nuit dans un motel miteux. Le gérant plutôt bizarre et la très faible qualité de l’établissement ne les découragent pas. Ils sont épuisés et ne demandent qu’une simple nuit de sommeil afin de repartir au plus vite le lendemain. Toutefois, David découvre des vidéocassettes montrant des crimes odieux. Lorsqu’il s’aperçoit que les crimes ont été commis dans la chambre d’hôtel dans laquelle il se trouve, David réalise que sa femme et lui sont peut-être en danger. Et lorsque David déniche les caméras dissimulées dans la chambre, il est alors certain que les problèmes ne font que commencer.

Vacancy est un film d’horreur assez classique, mais dans lequel il n’y a pas de chairs à canon. Les protagonistes suivent un parcours assez linéaire qui les mène à reconnaître la menace, se sauver de la menace et, éventuellement, se faire tuer ou s’échapper. Le scénario est une variante du traditionnel voyageur égaré qui se retrouve à être hébergé dans un lieu hanté. Cette fois, la pluie n’est pas au rendez-vous et le lieu hanté n’est qu’un moustachu un peu sadique et pervers. L’idée de l’épieur, sans être nouvelle, est assez originale. Par contre, on reconnaît avec facilité les techniques habituelles d’horreur, comme isoler les personnages ou baisser la garde du spectateur afin de créer un sursaut, mais le réalisateur ne semble pas apte à aller au bout de l’horreur. Il ne blesse pas ses personnages, il ne les maltraite que très peu et certains meurtres à la Jason sont prévisibles à souhait.

Cependant, ce film n’a pas que des faiblesses. En fait, la seule force se situe au niveau du jeu d’acteur dont la qualité est plus élevée qu’un film d’horreur bidon dans lequel les seules répliques de la blonde classique aux gros lolos se résument à « Oh mon Dieu, je vais mourir ! ». La relation entre Amy et David est aussi palpable qu’elle est malsaine. Si les personnages se lançaient des trucs à la tête, leur relation serait, à mon avis, un peu meilleure. Or, le couple est au bord du gouffre — ils ont un pied dans le vide et un pied sur le rebord — et ils ne sont que désagréables l’un envers l’autre. Amy fuit la réalité dans des antidépresseurs et David cherche à ne pas importuner sa femme pour ne pas alimenter de disputes inutiles. On est loin du couple solide qui affronte le danger main dans la main. En fait, le danger viendra cimenter leur relation. Finalement, il faut mentionner le jeu d’acteur des victimes sur les vidéocassettes qui sont d’un réalisme déroutant pour le budget du film. Somme toute, Vacancy est un divertissement moyen qui ne vous empêchera pas de dormir.

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