Stone Sour – Come What(ever) May (2006)
Par Jonathan Habel • 4 mars 2008 à 11:31
La vague nu metal est terminée. Pendant qu’elle durait, on a bien ri de certains groupes qui se pensaient vraiment « hot », avec leurs fausses gueules de détenus au dos de la pochette de leurs albums. Peut-être a-t-on particulièrement ri de Slipknot, ce groupe de neuf malades qui ne montraient jamais leurs visages recouverts de masques. Pourtant, le dernier album de ce groupe déchaîné, Vol. 3 : The Subliminal Verses (2004) était excellent. Toujours est-il que, l’échec commercial de Vol. 3 étant consommé, le chanteur de Slipknot, Corey Taylor et son copain guitariste Josh Rand ont repris où ils avaient laissé, avec leur « deuxième » groupe, Stone Sour. Plus « commercial » (ou plutôt, plus accessible), moins destroy, Stone Sour nous as offert un set plutôt solide de douze pièces pour leur second album, Come What(ever) May, en 2006.
Solide, cet album l’est presque tout du long, mais on sent que la (seconde) bande à Corey ne fera pas long feu elle non plus dans cette veine du « nu metal revu et corrigé », un sous-style qui accepte un côté plus pop avec des guitares toujours lourdes et râpantes. On est donc loin ici de révolutionner quoi que ce soit, et les boys de Stone Sour le savent, mais force est d’avouer qu’ils n’en ont pas souffert de complexes non plus : la recette est particulièrement réussie en début d’album (l’opener 30/30-150, les extraits Sillyworld, Through Glass et Made Of Scars) avec quelques clichés supportables, chemin faisant (Reborn, Socio, et Zzyzx Rd., la ballade de service pour terminer l’album). Aucun passage n’est vraiment à proscrire, mais aucune pièce ne soulève également les grandes passions.
Stone Sour avait une mission toute simple, presque trop facile : réaliser un album honnête et au meilleur de leur talent, et qui s’écoute encore sans être démodé après quelques semaines. Une victoire sans péril, que ce Come What(ever) May ; une mention honorable cependant pour avoir eu l’audace de foncer avec conviction dans un style qui suscite presque immanquablement un ras-le-bol généralisé depuis quelques années.
J’ai particulièrement apprécié :
– Through Glass
– 30/30-150
– Made Of Scars
Note : *** ½
Par Jonathan Habel
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