Ka-Boom : Décharges en tous genres (2010)
Par Dominique Fortier • 7 juin 2011 à 8:43Gregg Araki, connu pour ses films dépeignant la diversité sexuelle chez les jeunes (Mysterious Skin, Nowhere)revient cette fois-ci avec Kaboom, un film plutôt déjanté où on bascule dans la science-fiction sans trop comprendre comment on s’y est rendu.
Thomas Dekker (Heroes, Terminator : The Sarah Connor chronicles) tient le role de Smith, un jeune homme à l’aube de ses 19 ans qui découvre peu à peu sa sexualité en expérimentant à gauche et à droite, tantôt avec des filles, tantôt avec des garçons. Haley Bennett campe pour sa part Stella, sa meilleure amie lesbienne qui s’éprend d’une mystérieuse jeune fille qui expose des comportements pour les moins inquiétants. Se joint à cette distribution, le séduisant surfer Thor (Chris Zylka) de qui Smith aimerait explorer l’anatomie dans ses moindres détails et London (Juno Temple) avec qui notre héros passe plusieurs moments charnels.
Jusque là, on semble être en présence d’un petit film léger, comique et sans prétention sur les expériences (surtout sexuelles) d’une bande de collégiens jusqu’à ce que tout bascule. On nous embarque alors soudainement dans une spirale de revirements et de rebondissements qui nous laissent perplexes. Des visions, un meurtre, des disparitions et même du vaudou viennent tout à coup se mêler à la sauce. On a la drôle d’impression que l’auteur a soudainement complètement changé de cap au beau milieu du film pour nous faire basculer dans un univers fantastique qu’on ne voyait pas trop venir au début.
Je ne vous dévoilerai pas la fin mais je vous dirai que vous devez le voir pour le croire. Et la toute dernière scène est encore plus surprenante et absurde.
Bref, j’ai des sentiments très partagés sur ce film. J’ai aimé la première partie du film mais j’ai été complètement largué quand le fantastique a fait surface de façon abusive et décousue. Pour le reste, les comédiens offrent une bonne performance, la facture visuelle est bien léchée et le rythme est soutenu pendant la première partie du long métrage. Une expérience… déroutante !
[rating:2]
Par Dominique Fortier
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Tu loues vraiment des drôles de films ces temps-ci 🙂
T’as été un peu beaucoup trop gentil avec le film! La première partie m’a peut-être fait sourire 2-3 fois, mais ça ne pardonne en rien la (trop longue) deuxième partie qui était un ramassis d’absurdités ayant aucun lien avec l’idée de base. On part avec la certitude qu’on est en train d’écouter une comédie cinglante et on finit par se perdre dans un dédale de fiction irréaliste sans queue ni tête. On dirait que l’auteur du script, tanné d’écrire, à passé le flambeau à son p’tit gars de 10 ans qui possède un imagination un peu trop débordante. Parce que oui ça déborde! Ça ne suit pas du tout le chemin qu’on avait envie de suivre.