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ÉditorialPuisqu'il y a des choses qui doivent être dites, aussi bien les dire avec une verve franche et directe. Des sujets chauds, traités vivement sans trop de fioritures.

Space bar

Par • 16 août 2007 à 0:00

Aujourd’hui, je ne choquerai probablement personne. Ou très peu. Premièrement parce que je me suis engueulé avec des p’tits cons sur le site toute la semaine alors j’en ai mon tas, et secundo le sujet ne s’y prête pas vraiment. Mais peut-être vais-je vous intéresser quand même, qui sait ? Essayons…

 

La guerre froide a fait faire dans son froc à l’Humanité à plusieurs reprises entre la fin du dernier conflit mondial et la chute du Bloc de l’Est. Quarante-cinq ans de délire, de paranoïa, d’espionnage, de chasse aux sorcières.  Mais comme absolument n’importe quoi dans cet univers, il y avait deux côtés à la médaille. Il y avait du bon, du très bon dans cette confrontation mentale, dans cette épreuve de force virtuelle. D’abord la stimulation économique (sinon justement l’URSS n’aurait pu résister à l’empire de l’Occident, avec ses roubles sans valeur), mais aussi la stimulation technologique. Sans guerre froide, pas d’Internet, pas de micro-ondes, pas de disques compacts, pas de moyens de transports ultrarapides. Et surtout, on a peut-être tendance à l’oublier, pas de conquête spatiale. L’Homme a fait un bond de géant, à partir des roquettes supersoniques des nazis en 1945. Moins de vingt-cinq ans plus tard, un mec se promenait sur la Lune, à des centaines milliers de kilomètres de la Terre.

 

Les Soviétiques ont perdu cette manche technologique, comme ils ont perdu la guerre froide en fait. Les premiers à mettre un satellite en orbite, les premiers à organiser des missions habitées à l’extérieur de l’atmosphère terrestre ; tout ça ne leur a rien donné, au bout du compte. Et en ce mois de juillet 1969, les Américains ont scoré en prolongation. Mais comme à la fin d’un match particulièrement enlevant, tout retombe, les joueurs quittent la glace, the show is over. De 1969 à 1972, il y eut douze hommes qui ont marché sur la Lune. Douze seulement, et les Soviétiques n’y sont finalement jamais allés. Depuis décembre 1972, depuis 35 ans, aucun être humain ne s’est éloigné à plus de 1000 kilomètres de la Terre.

 

Que s’est-il passé en 1972 ? Le programme Apollo, qui a organisé ces voyages d’exploration, est mort de deux causes : obésité (coût estimé total de 135 milliards de dollars US d’aujourd’hui) et lassitude (une fois l’exploit de Neil Armstrong réalisé, la répétition de l’événement n’intéressait plus vraiment le monde). Depuis ce temps, on envoie des robots étudier des poignées de sable martien, on garroche des sondes qui ne reviennent jamais, des millionnaires s’envoient en l’air, on répare des télescopes et une station spatiale internationale dont j’ai peine à relever un fait marquant de son histoire. On a abandonné nos rêves de grandeur.

 

Je sais que ça coûte un bras d’envoyer des gens dans l’espace, et qu’organiser une mission sur Mars semble manquer de sens. Mais il me semble aussi que ça serait rassembleur de ressusciter le rêve spatial. Ça ferait aussi avancer (vraiment avancer) la technologie, parce que ça obligerait les scientifiques à se dépasser pour assurer la réussite d’un tel projet. Ensuite, les découvertes et les améliorations qui découleraient de ces recherches pourraient servir à la population civile, et qui sait, améliorer peut-être un peu le monde. Évidemment, ça forcerait aussi l’humain en tant que tel à se dépasser, à faire quelque chose qu’il n’a jamais fait, à repousser ses limites et celles de son univers. Maintenant qu’on connaît si bien la Terre (avec des trucs comme Google Earth et tous les instruments qui rapportent par exemple la moindre secousse sismique, c’est plutôt évident depuis quelques années), et qu’on s’est rendus compte que la Lune c’est méga plate, peut-être qu’on pourrait passer à l’étape suivante…

 

Qu’est-ce que tu en penses, toi le lecteur ? Devons-nous octroyer de l’argent seulement pour les choses « vraiment » nécessaires ? Devrions-nous commencer à penser à quelque chose du genre voyage habité sur Mars ? Est-ce que tu considères la science-fiction, les rêves de conquérir l’Espace, est-ce que tout ça est juste un gros sujet quétaine ? J’attends vos commentaires (et s’il y en a peu, j’aurai ma réponse …)

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3 Réponses »

  1. C’est vrai que ça coûte un bras pour envoyer des gens dans l’espace… un bras Canadien. Personnellement, les conquêtes spaciales ne m’intéressent pas vraiment. J’ai trop l’impression que c’est du pelletage de roches lunaires. Vous allez me trouver terre à terre, sans mauvais jeu de mot, mais pourquoi ne pas se contenter de la terre justement ? Comptons-nous vraiment sur l’établissement d’une société sur Mars ? Sûrement pas. Et pour être réaliste, nous n’aurons jamais la technologie pour sortir du système solaire et trouver nos cousins intergalactiques. Donc tant qu’à juste se rendre compte, après plusieurs années de recherche, qu’il y a eu des gouttelettes d’eau sur Mars, aussi bien se préoccuper du sort de nos rivières. On n’en trouvera pas ailleurs de l’eau. Ceci dit, très bon texte M. Habel. Vous n’étiez certainement pas dans la lune lors de l’écriture. Oh la la, je suis impayable!

  2. Pierre-Luc Gagnon, ce feu roulant de blagues… Peut-être est-ce que j’ai trop écouté Star Wars et toutes ces séries futuristico-humoristiques des années 50 à 70, mais moi ça me fait rêver de regarder les étoiles, de dire qu’on pourrait les toucher. C’est mon petit côté romantique quétaine. Parce que c’est pas à la mode, la science-fiction, peut-être un peu parce qu’on la vit, peut-être aussi parce que Lost In Space en 1969 c’était méga, méga cucu.

    Bref, juste pour découvrir autre chose, il me semble que ça serait passionnant…

  3. En lisant les premières lignes de ton texte qui disait que nous ne serions pas choqués, je me suis immédiatement exclamée : « Oh non, ça c’est ennuyant! ». 😛 Trève de plaisanteries, je ne sais pas vraiment sur quel pied danser avec ce sujet. Autant je me dis qu’à ce rythme là on va détruire notre planète alors on en aurait besoin d’une autre, autant il me semble qu’on a surment des choses à découvrir ici dont on ne soupçonne pas encore l’existence qu’il est pathétique de dépenser trop d’argent pour l’infiniement trop loin. Pour ce qui est de juger de ce qui est nécessaire… je me pose encore là plein de questions. Je vois les pluies dilluviennes qui ont détruit une partie de notre belle province et on dit au nouvelles que le gouvernement vient de débloquer 5 millions pour aider les gens avec possibilité d’un autre 5 millions. Non pas que je pense que ces gens n’ont pas besoin d’argent, mais il sort d’où ce budget astronomique? Et quand on a pas de délires de dame nature dans une année, il va où cet argent? À payer un bouclier anti missile ou à rénover nos hopitaux et engager du personnel? Je suis adpete de science fiction moi aussi Jonathan mais j’ai les deux pieds ancrés dans la merde, comme tout le monde. Je sais même pas ce que j’en ferais de cet argent pour l’exploration spatiale… à moins que qqun qque part sache quelque chose que je ne sais pas qui le justifie vraiment!

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