Critique : Jimmy Eat World – Futures (2004)
Par Jonathan Habel • 18 décembre 2008 à 8:13La plupart du temps dans le domaine de la musique, on doit son succès à son originalité ; mais une fois de temps en temps, un groupe ou un artiste s’en tire en parcourant mieux que les autres les sentiers battus. C’est le cas de Jimmy Eat World, qui nous as servis en 2001 l’excellent mais très convenu Bleed American. Fort de cette réussite dans un milieu pourtant saturé, le quartet a remis ça avec Futures trois ans plus tard. Un album légèrement plus sombre que le précédent, mais d’une qualité au moins égale, qui a néanmoins été en quelque sorte un flop commercial à l’époque.
Sans ses mélodies ultra-accrochantes, Bleed American ramasserait lui aussi la poussière chez les disquaires ; selon cette logique, en abusant d’une formule gagnante, Futures est l’histoire d’une groupe talentueux qui a péché par excès. Pourtant, ce qui a fait de l’album précédent une surprenante réussite de trois quarts d’heure se retrouve encore indéniablement ici : des « rockers » puissants et rapides, mais contenant un joli refrain pour les cœurs sensibles (Just Tonight, Nothingwrong), une longue ballade-fleuve (23), des morceaux taillés sur mesure pour les radio alternatives (la superbe pièce-titre, Work, Pain, The World You Love), des textes personnels dans lesquels le public-cible peut se reconnaître (Drugs Or Me). Pas de doute, tous les ingrédients sont là pour en faire un succès commercial ; n’eût été de l’hypersaturation des ondes pour ce genre musical, Futures en aurait été un.
Un album solide, au pire agréable à l’écoute, et au mieux obsédant par ses mélodies inspirées. Peut-être qu’une vision musicale un peu plus futuriste aurait donné un coup de pouce à la galette en question ; c’est probablement ça, la petite touche qui manquait.
J’ai particulièrement apprécié :
– Work
– Futures
– Nothingwrong
****
Par Jonathan Habel
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