Quelle semaine!  Jeudi dernier à pareille heure, j’étais encore un Montréalais vivant avec un coloc et trois boules de poils et travaillant dans la vente de produits industriels.  Aujourd’hui, je suis un Mont-Jolien vivant avec sa douce et ses six marmots.  La semaine dernière, je prenais un petit café seul le matin, je prenais le métro et je me rendais à l’ouvrage pour revenir, me préparer un petit repas seul et sauter sur l’ordinateur pour la soirée.  Cette semaine, je me réveille auprès de ma chérie et 6 petits namours.

6h30, tout le monde debout, déjeuner pour tous, on s’habille, on prépare tout ce beau petit monde pour l’école et hop! dans l’autobus.  On fait du ménage, on fait les courses puis on prépare le dîner.  On ramasse, on fait la vaisselle, une ou deux ou trois brassées de lavage, on donne le biberon à bébé (38 secondes au micro-ondes), on le couche pour sa sieste d’après-midi et on en profite quelques minutes pour se reposer.  On court au dépanneur acheter quelque chose à boire pour accompagner le souper, on va à la pharmacie chercher des « pellules » parce que tout le monde a pogné la grippe, on sert la vaisselle, on plie le linge et on prépare à souper.  On ramasse, on s’occupe de bébé, on se bat avec les plus jeunes pour qu’ils aillent prendre leur bain, on se bat avec les plus vieilles pour éviter qu’elle s’entretuent et on met tout le monde à table pour les devoirs.  Rendu à 8h30, on « essaye » de les mettre au lit.  Avec un peu de chance, à 9h30, la moitié dormiront.  À dix heures, on prend une grande respiration, on embrasse chérie, on s’écrase sur le sofa pour écouter un peu de « téloche » et on pense déjà à ce qu’on doit faire le lendemain.

C’est du sport!  C’est épuisant!  6 flos dans la cabane, ça crie fort… Les Tylenol sont devenues mes meilleures amies!  Est-ce que je regrette d’avoir quitté ma vie de ‘tit gars de la ville qui n’a rien d’autre à se soucier que son p’tit bonheur?   Pas du tout!  J’ai rejoint une femme géniale qui m’adore et 6 petits amours qui sont aussi drôles qu’attachants.  Arrive-t-il quelques fois d’avoir envie d’un quinze minutes de silence?  Bien sûr!  Mais ça ne serait pas pareil.  On s’attache à ces p’tites bêtes-là!  Même mes 3 « menous » ont adopté la nouvelle petite famille.  Est-ce que je suis heureux de mon choix?  Je vais vous répondre simplement.  Lorsque ta douce t’embrasse passionnément en te disant qu’elle est heureuse d’être avec toi et que les ‘tits bouts de choux te donnent des dessins où il est écrit « Je t’aime Dominique », c’est tout simplement magique.  Comment ne pas tout simplement fondre lorsqu’un ‘tit  boutte de 5 ans te colle et te dit: « T’es mon deuxième papa »?

La liberté de faire ce que bon nous semble, c’est bien.  Ressentir l’amour et l’acceptation inconditionnelle d’une grande famille qui m’ouvrent les bras grands ouverts, ça n’a tout simplement pas de prix.

Votre humble chroniqueur.  Heureux.