DimancheMatin.com | L'ART de bien commencer la semaine...   
Chronique Habits du dimancheLes écrits restent, les habits du dimanche s'envolent. Des mots du passé qui résonnent aujourd'hui.

L’hymne au printemps… très peu pour moi

Par • 25 mars 2007 à 0:00

Les vaillants maris sortent déjà pour huiler la poulie de la corde linge, alors que leur femme prépare le seau et le Windex pour le grand nettoyage des vitres. Les jeunes ont déjà troqué leurs bâtons de hockey contre des gants de baseball, le soleil est à l’horizon. Il paraîtrait, selon des sources fiables, que le printemps est arrivé. Le maudit printemps!

 

Les rues sablonneuses, les bancs de calcium, les nids de poules (pluriel volontaire : il rentre probablement plus d’une poule dans chaque trou), la pluie, le retour massif des mouettes et la grippe, étrangement plus vilaine qu’en hiver. Les mégots réapparaissent sous une névasse nauséabonde qui calfeutre merveilleusement bien les bordures de routes. Et comme si ce n’était pas assez, on nous vole une heure de sommeil, juste pour s’ajuster aux caprices de la clarté changeante… ou à ceux de nos voisins du Sud, à partir de cette année.

 

Vive le printemps disiez-vous ?

 

Une hausse de trois ou quatre degrés et les manteaux d’hiver sont déjà au rancart. Comme si le mot «printemps» immunisait du froid. Les égouts sont en plein reflux et la population… en plein «flu». Même la marmotte a des allures gastriques! Dame Nature joue les «agace été» en nous balançant une journée chaude de temps en temps. Mais elle n’hésite jamais à nous envoyer une tempête de neige alors que les contrats avec les déneigeuses sont terminés et que les pelles amassent la poussière au grenier, juste à côté de la pile de vieux livres d’Archie. Puis finalement, il se met à pleuvoir incessamment, comme pour nous rappeler que la neige va nous manquer jusqu’au prochain hiver.

 

L’Hymne au printemps ? C’est Félix qui va se retourner dans sa tombe!

 

Heureusement, les bourgeons laissent croire en de meilleurs jours. La brise est de plus en plus clémente. Des fleurs précoces s’exhibent fièrement les pétales, alors que les cyclistes reprennent les pédales. Le printemps, c’est chiant, mais ça s’endure!

 

Ce texte est une adaptation d’un texte que j’ai écrit et publié à pareille date l’an passé sur Spagati.com.

Par
Lire les 376 articles par

Cet article a été lu 1506 fois au total, 1 fois aujourd'hui

Laisser un Commentaire