Lamb Of God, avec son style métal un peu extrême (oui oui, cette musique grinçante, cinglante avec hurlements au vocal, mitraillettes en guise de batterie, et lames de rasoir pour guitares), représente la limite de mes goûts musicaux ; une coche plus agressif que ça, et j’abandonne, ça devient du white noise. Heureusement, avec Hourglass Vol. 2 : The Epic Years (morceaux choisis de leurs trois premiers albums avec une major, la première galette regroupant quant à elle les meilleurs moments du groupe en tant qu’indépendant au début des années 2000), on constate toute l’étendue du talent du groupe de Virginie, US of A. Mais attention, avec certains bémols.

Avec cette rétrospective (qui se garde bien de se présenter sous la formule pompeuse, et pas du tout métal, de « greatest hits »), Lamb Of God se présente comme une incroyable machine à riffs, tous extrêmement efficaces ; par contre, les compositions sont plus des collages que de véritables chansons cohérentes (In Your Words, Set To Fail). Nul besoin de spécifier que nous sommes loin ici de la banale formule « couplet refrain couplet refrain solo refrain ». Changements soudains de rythme au menu (Contractor), solos rares mais diablement savoureux, arrêts et départs fréquents, voilà la recette. C’est peut-être un des problèmes d’ailleurs, car cette façon de faire, quoiqu’originale, est l’une des seules utilisées (la seule exception serait l’envoûtante intro instrumentale, The Passing). Mais en dehors de ce schéma, qui surprend agréablement au début mais qui rend au fil des minutes l’écoute prévisible, on ressort néanmoins de la séance plutôt sonné. Mais c’est toujours une prérogative avec ce genre de musique : si vous remettez le CD dans son boîtier avec un sourire aux lèvres, c’est que le groupe a complètement raté son but.

J’ai particulièrement aimé :

• In Your Words
• Contractor
• Hourglass

*** ½