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Wolfen : Le loup est-il un homme pour l’homme ?

Par • 16 septembre 2008 à 0:00

À New York, un riche politicien du nom de Van der Veer, sa femme et son chauffeur sont retrouvés brutalement assassinés à Battery Park; l’arme du crime étant complètement inconnu. Le détective chargé de l’enquête, Dewey Wilson, croit d’abord à un attentat terroriste fomenté par la nièce de la victime jusqu’à ce qu’un pochard soit retrouvé mort dans le Bronx, dans un quartier en démolition. En effet, bien que les crimes ne semblent pas avoir aucun lien entre eux, le pochard a été tué de façon très similaire au politicien et les médecins légistes ont découvert la même sorte de poils sur chacune des victimes. Un spécialiste fait savoir à Wilson que ces poils appartiennent à des loups. Ceux-ci ont longtemps vécu dans la région il y a 200 ans de cela avec le même mode de vie que les Indiens, mais l’arrivée de l’homme blanc les a presque tous exterminés, jusqu’à ce que la ville de New York soit finalement bâti. Wilson croît alors qu’un Indien travaillant à l’entretien des ponts, Eddie Holt, connu pour ses prises de position écologiques, se change en loup la nuit et qu’il a tué Van der Veer, parce qu’il était le responsable d’un nouveau plan d’urbanisation du quartier du Bronx en démolition. Wilson n’est cependant pas au bout de ses surprises.

 

Douze ans après avoir réalisé un méga-documentaire sur le fameux concert de Woodstock, le réalisateur Michael Wadleigh a mis en scène son premier film de fiction. Partant d’un thème bien connu du film d’horreur, soit la menace de loups prédateurs, Wadleigh y a amené plusieurs idées pour renouveler le genre. C’est ainsi que des références politiques et écologiques prennent habilement place dans l’intrigue, lui donnant un attrait supplémentaire et une qualité qui fait défaut à la plupart des films fantastiques. Wadleigh profite également de l’occasion pour se servir de la Steadicam et de la Louma, deux nouvelles caméras à l’époque, pour filmer son récit d’une façon très insolite; les prises de vues prenant par exemple le point de vue des loups, ce qui donne lieu à une vision particulière du milieu urbain (ce type de point de vue a dû inspirer plus tard le film « PREDATOR ») avec des couleurs monochromatiques.

 

Quelques scènes gores trouvent leur place dans le film, mais c’est la création d’atmosphère qui importe d’abord avec cette ville de New York présentée à la fois de manière réelle et irréelle, où des lieux communs prennent tout à coup un angle symbolique, voire ésotérique. C’est du cinéma d’horreur peu banal que le spectateur suivra avec un intérêt soutenu et dont le scénario se conclue logiquement et solidement. Des acteurs de valeur composent avec intelligence des personnages dénués de psychologie artificielle. Signalons au passage la très bonne trame sonore de James Horner. Un petit classique de l’horreur à voir ou à revisiter.

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