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Anthony Kavanagh à l’Olympia : une performance épatante

Par • 29 mai 2008 à 8:40

Mercredi dernier, la soirée Tapis rouge à l’Olympia de Montréal a permis à ses fans de renouer avec leur favori, plus délirant que jamais. Comme il l’a rappelé (un peu trop souvent) devant la salle remplie à craquer, Anthony Kavanagh ne s’était pas produit sur une scène montréalaise depuis cinq ans. Malgré un changement de look (le cheveu plus court, avec la petite bedaine en prime), le monologuiste-humoriste-bruiteur-chanteur a déployé sa légendaire énergie.

 

En introduction, Kavanagh a déclaré que Montréal avait beaucoup changé depuis son dernier passage. Avec une ironie dévastatrice, il a par la suite fait le procès de notre dépendance à cette technologie qui nous accompagne, bon gré, mal gré, partout, toujours.

 

D’entrée de jeu, on se sent littéralement aspirés dans l’univers tonitruant d’Anthony. Combiné à de subtils jeux d’éclairages, son talent de bruiteur nous en met plein les oreilles, qu’il imite le bruit d’une guitare basse ou celui d’une tapageuse batterie.

 

Quoique l’humour pipi-caca ne me fasse pas habituellement crouler de rire, le sketch des toilettes publiques est franchement (permettez-moi ce jeu de mots facile) pissant. Sa conception de la différence entre les façons d’agir d’un homme et d’une femme dans ces endroits privés est surréaliste : comment ne pas reconnaître nos proches (et nous-mêmes) !

 

Parmi les pièces de résistance du spectacle, citons celles où il déboulonne de façon rigolote les séries américaines 24 et Desperate Housewives, avec un clin d’œil ravageur à Virginie (« on s’en câlisse-tu ? »conclut-il). De même, lorsque son chien vient le rejoindre sur scène, on a droit à des révélations inédites sur l’humoriste, de la gueule même de son toutou (par la voix de son maître, évidemment).

 

Si Anthony Kavanagh parle vite et gesticule beaucoup, sa diction impeccable nous empêche heureusement de rater la moindre syllabe, ce qui n’est pas le cas de tous les humoristes (québécois ou étrangers).

 

De grâce, ne ratez pas le « retour à la maison » très réussi d’Anthony Kavanagh. Souhaitons, comme il l’a nous l’a promis à la fin de la soirée, que ses absences du Québec soient moins prolongées à l’avenir…

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