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Chronique Habits du dimancheLes écrits restent, les habits du dimanche s'envolent. Des mots du passé qui résonnent aujourd'hui.

La fleur de l’âge perd les pétales

Par • 20 mai 2007 à 0:00

Cette année, je vais célébrer (ou encaisser) mon quart de siècle. Vingt-cinq ans! Oui monsieur, oui madame! C’est fou comme les dernières années se sont écoulées rapidement. Hier encore, j’avais 20 ans…

 

À 18 ans, la majorité nous fait sentir un peu plus mature. C’est l’âge officiel où il est permis de sombrer dans tous les vices (alcool, tabac, loterie, pornographie…) mais, nous sommes vite désillusionnés par ces possibilités que nous avons déjà expérimentées à 14 ans!

 

Viennent ensuite les 19 ans, du haut de leur insignifiance. Dix-neuf ans, c’est l’illusion qu’on est majeur depuis VRAIMENT longtemps. On se permet déjà de regarder les jeunes de 17 ans avec condescendance en se disant qu’ils ont TELLEMENT à apprendre de nous.

 

Déjà 20 ans, la consécration ultime. Un beau chiffre rond qui nous accueille à bras ouverts dans le monde des adultes. C’est l’âge où certains entrent à l’université alors que d’autres sont déjà sur le marché du travail. La vraie vie s’impose, mais nous ne la prenons pas encore au sérieux.

 

À 21 ans, c’est la majorité internationale. L’alcool et la porno s’imposent toujours, mais dans tous les pays. C’est le moment rêvé pour s’acheter une revue cochonne en Égypte ou pour siphonner un 40 onces de vodka en Namibie. C’est aussi à l’aube de cet âge que l’on peut dire pour la première fois : « j’ai pu 20 ans! »

 

Lorsque frappent les 22 ans, l’honneur est au rendez-vous. C’est le meilleur âge à deux chiffres identiques qui soit. À 11 ans, la jeunesse nous endoctrine avec des dessins animés qui nous cachent la réalité, alors qu’à 33 ans nous voudrions la redessiner cette réalité. Vingt-deux ans, c’est un juste milieu où la réalité se dessine d’elle-même, sans rien brusquer.

 

À 23 ans, on ne pense plus à l’âge. On s’ancre dans l’âge adulte en demeurant jeune. Cet âge passe lentement et rapidement à la fois. Il s’agit d’une période de grands changements (on dirait que j’écris mon astrologie). Je me souviendrai toujours de la phrase nobody loves you when you’re 23 dans le refrain de la chanson What’s My Age Again de Blink 182. Étrangement, moi je me suis senti aimé à cet âge.

 

Maintenant que j’ai 24 ans, je ne fais que penser au fameux quart de siècle qui approche à grands coups de pages de calendrier. Heureusement, il y a mon bon ami Dominique Fortier (autre rédacteur sur DimancheMatin.com) qui me console. Lui, il aura 30 ans cette année. Ça c’est vieux pour vrai!

 

Mais en regardant tout ça de plus près, il n’y a pas de quoi s’en faire. Mon gâteau aura simplement une chandelle de plus cette année. C’est tout. Un paradoxe demeure toutefois : Plus les chandelles s’ajoutent, moins nous avons de souffle pour les éteindre…

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4 Réponses »

  1. Quand tu es rendu à 25, il n y a plus de retour en arrière. Chaque année subséquente en est une où la vingtaine s’achève!! À 29, tu te dis soudainement que dès l’an prochain, tu vas déjà être un vieux pour tout le monde monde en bas de 20 ans. C’est pour ça qu’il est important de garder un coeur jeune, une folie, savoir prendre le temps pour s’amuser et vivre comme si on avait toujours 20 ans. Et ça mon cher PL, puisque tu possèdes toutes ces caractéristiques (vendues séparément) tu n’as aucune inquiétude à vieillir; tu auras toujours 20 ans 🙂

  2. Ouais, et je peux te dire qu’à presque 27 ans (moins quelques jours) on se sent comme si le temps glissait entre nos doigts et que même si on a 18 ans dans sa tête, c’est loin en titi !

  3. Félicitation pour cet autre chronique du Dimanche.

    Je me suis un peu retrouvé dans la description des âges. À 18, j’ai trippé parce que je pouvvais sortir dans les bars. Mais à 19, j’ai eu l’impression qu’il n’y eu quelaque chose de nouveau dans ma vie.

    Je ne peux pas dire pour les autres âges, je suis juste rendu là. Mais le temps passe vraiment vite, peut-être un peu trop!

  4. On se sent vieux à 20, puis à 25 ans, de par la ligne psychologique que constitue ces chiffres. Quant à moi, c’est depuis qu’on me vouvoie à chaque fois que je vais quelque part qui me fait sentir vieux…

    Remarque, c’est peut-être encore pire de passer le cap de la trentaine… Faudra que Dom nous commente ça quand il y sera ! En attendant, les 28 chandelles sont en vue dans mon cas, et j’me dis que rendu là, j’aurai été plus loin que certaines de mes « idoles » du fameux club des 27 ans : Cobain, Morrison, Joplin, Hendrix et autres… Et j’me dis que j’ai pas tant fait de trucs, à comparer à d’autres. Bah, fuck la déprime… Au moins, chuis encore tout fringant !

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