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Thrice – The Alchemy Index Part 1 & 2 (Fire and Water) (2007)

Par • 5 février 2008 à 18:00

Se différenciant à une certaine époque de ses contemporains Emo avec ses riffs de guitare empruntés du métal pur et dur, Thrice a depuis perdu la flamme. Tentant par tous les moyens de manifester sa prolifique créativité (chose qui a été prouvée en partie par le moyen, mais audacieux Vheissu en 2005), le quatuor, toujours incisif mais également innovateur, a décidé de lancer deux volumes de deux disques, dont le premier est Fire and Water, évidemment inspiré des quatre éléments tels qu’ils étaient connus au Moyen-Âge. Le contenant surprend (deux disques de six pièces, qui durent entre 22 et 27 minutes chacun), le contenu est à moitié étonnant, et à moitié convenu. Le tout est à moitié réussi, et à moitié raté.

 

Le premier disque, Fire, est directement dans la veine abrasive et acide de Thrice ; les fans se retrouvent indubitablement en territoire connu. Un peu trop connu, même : les paroles sont une force évidente, et Thrice a un jeu de guitare assez spécial qui lui permet de se différencier de ses groupes acolytes du milieu, mais les avantages de cette première galette s’arrête là. C’est loin d’être mauvais, c’est bien râpeux, ça crie, ça écorche, mais pour l’originalité, on repasse. On éjecte le CD avec l’impression de ne rien avoir dans la tête, parce qu’aucun morceau n’a vraiment accroché l’auditeur. Avec les écoutes subséquentes, quelques moments ressortent du lot (Firebreather, The Arsonist, Burn The Fleet), mais aucun morceau réellement fort ne fait sa marque. Rabattons-nous sur le second disque, alors…

 

Water, deuxième chapitre de The Alchemy Index, est diamétralement opposé au précédent : rythmes presque entièrement électroniques, mélodies planantes, longs moments instrumentaux, guitares discrètes, vocalises à saveur pop. Oui, pop. Le risque semble effectivement énorme (Thrice a pourtant exploré en surface cette avenue sur l’album précédent), mais quant à décider si le pas franchi est une réussite dans le pur sens du terme, on hésite là aussi à répondre par l’affirmative.  Il y a de très bons passages (Digital Sea, Open Water), et de moins bons (The Whaler). Au total, rien pour écrire à sa mère, et surtout, rien pour convertir les têtes dures qui ne jurent que par les cris du chanteur Dustin Kensrue.

 

The Alchemy Index constitue donc, en bout de ligne, une semi réussite. Un effort honnête, quelques bons morceaux qui rappellent les beaux jours de The Artist In The Ambulance (2003) et The Illusion Of Safety (2001) tout en amenant son lot de risques et de nouveauté (l’entièreté de ce lot se retrouvant sur le second CD). Même le concept, plutôt original en surface, fait un peu penser à une coquille vide. Peut-être la demie satisfaction que l’on y retire sera comblée par le deuxième set de deux disques, à venir en 2008.

 

J’ai particulièrement apprécié :

(Disque 1)

– Burn The Fleet

– The Messenger

– Firebreather

 

(Disque 2)

– Digital Sea

– Open Water

– Night Diving

 

Note : ***

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