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Thrice – Beggars (2009)

Par • 21 septembre 2009 à 11:00

cd_thrice_beggarsCombien d’artistes, tous genres confondus, peuvent se vanter d’être si prolifiques, si inspirés sur une si petite période de temps ? Thrice, ceux que l’on surnomme « les Radiohead du hardcore », présente Beggars, leur sixième album, et leur troisième depuis 2007. Un album plus lourd que les quatre disques en deux volumes (The Alchemy Index Vol. 1, 2007 et The Alchemy Index Vol. 2, 2008), plus constant et développé que son écho Vheissu (2005). Un disque qui semble se situer au milieu du balancier, dans le style d’écriture du groupe ; du Thrice en plein focus.

Sur Beggars, pas de cris rauques et rugueux de la part de Dustin Kensrue, pas de guitares comme un rasoir bien affûté comme sur Firebreather (2007), pas non plus de ballades planantes ni de beats electro. On se retrouve néanmoins en territoire connu, à défaut qu’il soit facile à cerner ; certaines parties instrumentales, comme sur Circles, peuvent même rappeler du Coldplay, et la section rythmique est même franchement pop par moments (Doublespeak, avec piano à l’appui). Le reste demeure en grande partie une quintessence, un condensé des derniers albums de Thrice, plutôt accessible dans le genre mais sans réel compromis pour plaire à la masse. Et c’est tant mieux ; quelques morceaux (In Exile, la puissante At The Last et le premier extrait All The World Is Mad) peuvent accrocher à la première écoute, mais comme tout bon album qui se respecte, Beggars ne se dévoile pas entièrement aussitôt les dix pièces et les 44 minutes écoulées. On se rend vite compte que les meilleurs moments dépassent vite les premières sections qui ont retenu l’attention (The Weight, Talking Through Glass). En bref, Beggars passe le test du temps, à une époque où ce qui est immédiatement avalé et digéré est vu comme étant une grande réussite, avant de passer à la prochaine saveur de la semaine.

Les ballades (Wood And Wire, excellente The Great Exchange) sont celles qui rappellent le mieux le côté « Radiohead », un peu planant, presque hypnotique avec ses parties de guitare en arpège (comme sur In Rainbows du célèbre quintet britannique) ; mises en opposition avec les morceaux plus grinçants, elles forment un album parmi les plus accomplis et les plus matures que le groupe nous ait servis jusqu’à maintenant. Une belle mise à jour de Vheissu, un groupe métal alternatif qui nous amène un album digne d’un profond respect.

J’ai particulièrement apprécié :

  • In Exile

  • All The World Is Mad

  • The Great Exchange

Note : ****

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