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The Mummy 3 : Une momie qui aurait dû rester dans sa tombe

Par • 15 septembre 2008 à 0:00

Plusieurs années après de multiples aventures leur ayant assuré la fortune, Rick et Evelyn O’Connell s’embourgeoisent et s’ennuient dans leur grand château. À l’insu de ses parents, leur fils Alex met à jour le tombeau du premier empereur chinois, Han, un despote qui repose depuis deux mille ans avec son armée sous la forme de statues en terre cuite, frappés par la malédiction d’une sorcière. C’est alors que Rick et Evelyn se voient confiés la mission de rapporter en Chine un précieux diamant à leurs propriétaires légitimes, ce qui les amènent à revoir à leur grande surprise leur fils à Shangaï. Le diamant toutefois, est la clé qui permettra à Han de sortir de l’emprise de la malédiction de la sorcière. De serviles disciples de l’armée chinoise voulant la domination du monde forcent Rick et Evelyn à réveiller le puissant monarque, pour qu’il puisse aller s’immerger dans la source de la vie éternelle de Shangri-La, une ville secrète cachée dans l’Himalaya, ce qui lui permettra de ressusciter ses milliers de soldats et conquérir le monde. Rick, Evelyn et Alex doivent alors combattre ce dangereux dictateur, et ils reçoivent l’aide de la fille immortelle de la sorcière pour mener à bien cette difficile tâche.

 

Quel gaspillage! Non mais, quel gaspillage! Ce troisième opus tardif des aventures de la famille O’Connell se révèle aussi merdique que la cinématographie entière de Michael Bay. Malgré un rythme vigoureux et de l’action à revendre, l’ensemble ne lève jamais, en plus de se situer au niveau simpliste des mauvais serials d’aventures auxquelles le film se réfère sans ambages. L’intrigue ne fait que reprendre sans trop d’efforts le schéma des deux autres films de la série pour le transposer géographiquement en Chine, tout en s’encombrant d’éléments gratuits ridicules (ex. la présence de yétis!) qui feront rire involontairement un public indulgent. La présence de Jet Li et de Michelle Yeoh au générique aurait pourtant dû assurer de magnifiques séquences de combats d’arts martiaux, mais elles s’avèrent bien trop brèves et bien trop sages, au point où les films de Chuck Norris peuvent passer pour des chefs-d’oeuvre du genre à côté d’un constat aussi navrant.

 

La mise en scène pêle-mêle de Rob Cohen, malgré les moyens financiers mis à sa disposition, épuise trop vite les possibilités de fantaisie débridée du sujet, en plus de s’essouffler dans les moments prétendument épiques. Les trucages sont généralement ratés, ce qui a également de quoi surprendre avec les progrès technologiques récents en la matière, et devant leur relative qualité dans les précédents chapitres. Pendant que Jet Li et Michelle Yeoh semblent se demander ce qu’il foutent là, et qu’Anthony Wong est sous-employé, les autres acteurs cabotinent inutilement, en particulier Maria Bello, dont le mauvais accent britannique ferait fuir une vache espagnole. À voir au moins une fois pour rire, mais c’est tout ce qu’on peut tirer de cette pellicule totalement gâchée.

 

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