Sweeney Todd (Johnny Depp) revient à Londres après plusieurs années en exil pour un crime qu’il n’a pas commis. Sous le nom de Benjamin Barker, Todd redécouvre la ville de Londres seulement pour y apprendre que sa femme est morte et que sa fille est tenue captive par le juge Turpin (Alan Rickman). Todd décide alors de s’ouvrir un salon de barbier afin de satisfaire sa soif de vengeance. Avec l’aide de Mrs. Lovett (Helena Bonham Carter), Todd réussit à perpétrer de multiples meurtres au-dessus de la boutique de cette même Mrs. Lovett, qui vend des pâtés à la viande au goût discutable.

D’entrée de jeu, je dois vous avouer que je ne suis pas un grand fan de comédies musicales. En fait, lorsque je vois un personnage se mettre à chanter au beau milieu d’une scène, il se produit chez moi une réaction comparable à une indigestion. Pourtant, on m’avait assuré que Sweeney Todd n’était pas une comédie musicale comme les autres. Sur ce point, je ne peux pas m’objecter. Je n’ai pas visionné beaucoup de comédies musicales, mais il ne doit pas y en avoir des tonnes dans lesquelles le sang gicle comme dans un manga japonais.

On reconnaît tout de suite le style de Tim Burton, surtout dans l’éclairage et dans les décors. Burton n’a pas peur d’assombrir ses plans de caméra ou de montrer les détails sordides d’une ville sale et pourrie. Les contrastes n’en sont que plus frappants. De plus, l’intrigue cadre bien avec l’esprit de Burton. Un héros habité par un fort désir de vengeance, un héros qui tranche des gorges comme si c’était du Jell-O suintant de sang, une cuisinière bizarroïde qui fait des pâtés durs comme de la roche entre deux regards (chants) amoureux vers le beau Sweeney, vous voyez le genre ? Ajoutez Johnny Depp dans un rôle de barbier et l’on a quelque chose d’assez excentrique et audacieux. Comme la plupart des films de Burton, finalement.

Alors, est-ce que Sweeney Todd est un bon film que vous vous devez de louer au plus vite ? Le film serait excellent, vraiment. Si seulement il n’y avait pas toutes ces foutues chansons…

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