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Stefie Shock – Les Vendredis (2006)

Par • 19 janvier 2007 à 11:26

Avec son premier album, Stefie Shock n’avait pas fait d’ondes de choc. Il s’est introduit sur la scène québécoise avec des influences évidentes et de façon charmante, sans plus. Avec son second effort, Le Décor, Stéphane Choquette (de son vrai nom) a réellement pris les stations de radio d’assaut. Qui n’a pas fredonné L’amour dans le désert, Un homme à la mer ou encore Tout le monde est triste ? Le revoici avec Les Vendredis, un album toujours marqué par le style de Stefie, un univers festif et chaleureux.

 

Alors que beaucoup de critiques perçoivent ce troisième opus comme un gain de maturité, je préfère le voir comme une reprise de souffle nécessaire. L’album livre exactement ce qu’il a à livrer, mais avec un peu de mollesse. Un peu comme un dard qui manque d’élan, mais qui atteint malgré tout le centre de la cible… pour ensuite tomber sur le sol, à cause de sa faible prise dans le liège.

 

Plus concrètement, Stefie Shock offre un compromis entre son passé et ce qu’il semble vouloir faire dans un avenir proche. Son ton ténébreux sait toujours faire vibrer les enceintes des hauts parleurs, ses mélodies réussissent toujours à provoquer le bassin, mais rien ne subsiste au-delà de l’écoute. Aucun cri de génie ne s’élève pour rendre Les Vendredis irrésistibles.

 

Je me ferai toutefois bon prince en soulignant trois très bonnes pièces : Ange Gardien (sobre et juste assez entraînante), Cent mille raisons d’être mortel (ou une raison d’écouter l’album) et l’excellente reprise d’une chanson d’Indochine, Savoure le rouge. Shock apporte beaucoup plus de virilité que le leader d’Indochine sur cette pièce sensuelle qui en avait nettement besoin. Probablement le moment le plus fort de l’album.

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