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ÉditorialPuisqu'il y a des choses qui doivent être dites, aussi bien les dire avec une verve franche et directe. Des sujets chauds, traités vivement sans trop de fioritures.

On va se pencher sur la question

Par • 8 novembre 2007 à 0:22

Pour une période indéterminée, ma gang de chanceux, je vais prendre la place de mon distingué collègue Jonathan Habel dans la chronique hebdomadaire de chiâlage.  Et comme premier sujet, je tenais à vous parler de mon sujet de frustration favori : la politique!

 

Depuis quelques temps, ma télé commence à prendre de l’âge. Ce qui a pour effet qu’à certains moments donnés, je n’ai que trois postes disponibles soit Télé-Annonces, le canal aborigène et le poste de l’Assemblée nationale.

 

Puisque je n’ai pas besoin d’un nouveau matelas et que je ne maîtrise pas encore tout à fait la langue des Inuits, je me suis rabattu sur le poste de l’Assemblée nationale.  Café à la main, rôties dans l’autre, j’ai débuté ma journée avec une table de concertation entre la ministre Line Beauchamp et un critique en matière de développement durable.

 

Je vous jure que je me suis forcé!  Vraiment!  Pendant un bon quinze minutes, il y a eu un échange des plus « virils » au cours duquel la ministre et son vis-à-vis essayaient de s’entendre sur la différence entre un objectif et un but.  Et plus le « débat » avançait, plus on sentait qu’on aboutissait à quelque chose.  On discutait maintenant de priorités.  Et n’allez surtout pas croire qu’il s’agit de la même chose qu’un objectif.  Puisque dans l’élaboration d’un plan d’action, il y a des objectifs mais aussi un plan d’application des différentes stratégies.  Et ces stratégies doivent absolument être priorisées dans les divers objectifs encourus.

 

A-t-on appris quels étaient ces objectifs?  Ces buts?  Non.  Je ne pourrais même pas vous dire de quelle sphère politique tout ce blabla découlait.  Toutefois, quelque chose est certain.  Nous, pauvres contribuables, on paye pour ça!  Tout comme on paye pour toutes ces tables de concertation commissions d’enquêtes (voire la commission Johnson sur le viaduc de la Concorde).  Au fait, qu’avons-nous appris de cette fantastique commission qui a coûté des millions?  Pas grand-chose à part le fait que la job a été mal faite et qu’il faudrait inspecter nos structures plus rigoureusement.  Vous savez, j’aurais pu vous dire la même chose pour 15 piastres!

 

On dirait que c’est une porte de sortie tellement facile!  Les gouvernements ne veulent pas se prononcer sur un sujet, allons en consultation publique!  Créons un groupe de réflexion!  Une table de concertation!  Une commission d’enquête!  La ministre Michelle Courchesne a fait la même chose avec le sujet des commissions scolaires.  Payons des pseudo-experts une somme démesurée pour se fouiller dans le nez et boire du café pendant des mois pour pondre 500 feuilles de papier blanc que le gouvernement va mettre sur la tablette en annonçant fièrement : « La job est faite! »  Ça mes chers amis, c’est la grande démocratie et surtout un exemple de gestion efficace.

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Une Réponse »

  1. De l’argent perdu, il y en aura tant qu’on aura des gouvernements perdus. Ils ont des trous dans les poches, ils sont poches et dans le trou. Ils lancent des commissions sans cesse puisqu’ils font probablement une commission sur celles-ci. Et je ne pèse pas mes mots… je joue avec!

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