Muse – Black Holes & Revelations (2006)
Par Jonathan Habel • 31 janvier 2007 à 14:01Finies, les comparaisons flatteuses, mais également exaspérantes avec Radiohead ! Le trio Muse a trouvé sa sonorité propre, et avec beaucoup de panache et d’originalité. Ce qui n’empêche pas leur quatrième essai studio, Black Holes and Revelations d’être un album difficile d’accès et qui accroche peu ; bref, un album « occasionnel ».
Ne nous méprenons pas ; Muse marche fort dans les îles britanniques depuis la fin des années 90, et leur album Absolution (2003) nous a montré toute l’étendue de leur talent ici en Amérique, notamment avec le succès Time Is Running Out. Seulement, on se demande si le groupe, avec Black Holes, n’est pas en train de tirer dans toutes les directions, et de rater un peu son coup à chaque fois. On passe, lors des onze pièces que dure l’album, des mélodies full clavier de Take A Bow à la mosaïque prog rock alterno de Knights Of Cydonia, en passant par le pop rock (délicieuse Starlight), le métal (Assassin), le techno rythmé (Map Of The Problematique) ou planant (Hoodoo, avec spanish guitar comme agrément), ainsi qu’une belle balade acoustique engagée (Soldier’s Poem) et du bon rock pesant avec une voix de fausset (Supermassive Black Hole, excellent premier extrait). Bref, seule la voix caractéristique du chanteur Matthew Bellamy constitue un lien entre les chansons qui, outre leur complexité, présentent au moins la grande qualité d’être audacieuses. Un bon moment à passer, somme toute.
J’ai particulièrement aimé :
– « Supermassive Black Hole »
– « Knights Of Cydonia »
– « Starlight »
Note : ***1/2
Par Jonathan Habel
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J’ai attrapé ce disque l’été dernier et, disons-le d’entrée de jeu, j’ai été déçu. J’avais découvert le groupe avec l’excellente pièce « Time is running out », qui m’avait donné le courage d’entendre le premier album au complet. C’était bien. Sans plus. Mais après quelques écoutes de Black Holes & Revelations (le second effort) , je crois pouvoir parler avec un certain recul et admettre que je n’aime pas vraiment Muse. Les claviers sonnent « jeu vidéo » (surtout dans « Take a Bow »). Parfois même, le son des guitares énerve. Heureusement, il y a des pièces comme « Starlight » où la distortion offre plus de croustillance. Mais en bout de ligne, j’ai quand même vendu cet album sur Ebay, empochant plus fièrement un 10 dollars que les 11 morceaux de Muse.