Monsieur Brooks (2007)
Par Amélie Roy • 25 novembre 2007 à 20:30Monsieur Brooks est un homme d’affaire distingué et reconnu. Marié et père d’une jeune fille étudiante, il semble mener une vie parfaite dans la richesse mais lorsque la nuit arrive, il partage de longues discussion avec sa conscience et il se transforme en meurtrier de sang froid. Lors de son dernier meurtre, il sera photographié à son insu. S’en suivra un nouveau défi avec un inconnu qui lui propose un marché incongru au lieu de le soumettre au chantage.
Une brochette d’acteurs, que je n’aurais pas nécessairement imaginée dans un même film, donne un caractère étrange à ce drame quand même bien ficelé. Kevin Costner campe un Monsieur Brooks qui a tout d’un professionnel, que ce soit au boulot de jour ou à son boulot de nuit. Lorsqu’il discute avec sa conscience, jouée par William Hurt, dès le début du film, on comprend rapidement la dualité de sa personnalité. Par contre, Demi Moore brille un peu moins dans le rôle d’une policière en instance d’un divorce douloureusement pécunier qui se retrouve sur les traces du meurtrier à empreintes.
J’aurais trouvé fort intéressant de concentrer les actions sur ce tueur de sang froid et sur son acolyte du jour afin de comprendre et de cerner un peu mieux ce qui pousse au meurtre. L’entrée en jeu de la policière et de son enquète parallèle dissous un peu la folie que l’on recherche chez Monsieur Brooks. On peut comprendre à la fin qu’il a joué d’une véritable intelligence pour ne pas se faire pincer mais la profondeur n’est pas là tout au long du film.
Malgré tout, une scène m’a beaucoup plu parce qu’elle évoquait l’atmosphère dont j’aurais aimé que le film soit constamment imprégné. Il s’agit du moment où Monsieur Brooks s’introduit dans l’appartement du jeune homme qui a prit des photos de lui lors de son dernier meurtre et qui le réveille avant de s’éclipser rapidement. Lorsque le jeune homme se lève et allume les lumières de son appartement en cherchant Monsieur Brooks, il se rend compte que la chaîne de sureté est encore verrouillée de l’intérieur. On sait qu’il doute de la réalité, c’est un moment très fort.
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