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Mirrors : l’envers du miroir n’est pas ce que l’on croit (2008)

Par • 25 septembre 2009 à 20:43

film_mirrorsVoulant continuer sur la lancée de ses récentes réussites dans le cinéma d’horreur, le réalisateur français Alexandre Aja s’est tourné vers un succès coréen dans le genre, « Into The Mirror », pour en concevoir une nouvelle version.

Ben Carson est un ex-flic devenu dépressif après avoir tué accidentellement un collègue. Vivant chez sa soeur depuis son divorce, Ben obtient la chance de remonter la pente en décrochant un emploi de nuit comme gardien de sécurité dans un grand magasin désaffecté de New York. Ce grand magasin fût il y a 4 ans, victime d’un gigantesque incendie et est resté fermé depuis cette tragédie. Dès sa première nuit de travail, Ben se rend compte que tous les miroirs du magasin sont demeurés étrangement intacts, et semblent avoir le pouvoir de lui faire subir d’étranges sensations physiques par l’intermédiaire de son reflet.

Lorsque sa soeur meurt atrocement, Ben est convaincu que le pouvoir des miroirs s’étend hors du grand magasin, et peut agir à partir de n’importe quelle surface réfléchissante. Ben en vient à apprendre finalement que les miroirs recherchent un dénommé Esseker. Après plusieurs recherches, il découvre que le grand magasin était autrefois un hôpital psychiatrique, où un certain docteur Kane se livrait à d’étranges expériences sur une patiente nommée Anne Esseker. Ben essaie alors de retrouver sa trace avant que son ex-femme et ses enfants ne soit tués par les esprits qui habitent de l’autre côté des miroirs.

Il semble que ce remake d’un film d’horreur asiatique ne connaîtra pas la même notoriété que son modèle, étant donné l’accueil plutôt tiède du public et de la critique lors de sa sortie en salles. Le début se révèle pourtant fort solide, alors que l’idée de base est bien exploitée sur le plan dramatique, tandis que la mise en scène sait tirer profit du décor baroque du grand magasin et de ses immenses miroirs pour générer une tension croissante chez le spectateur. Celui-ci est à l’occasion secoué par quelques effets-chocs terrifiants se présentant au bon moment dans l’intrigue, démontrant à quel point Aja sait employer le gore avec efficacité sans trop en abuser.

Seulement voilà, il n’est pas arrivé à maintenir tout cela dans la dernière partie de son film, comme s’il avait été à court d’idées dans sa mise en scène, tout en ayant recours à des éléments trop outranciers dans la conclusion qui en atténuent grandement le punch. Il ne parvient pas non plus à maintenir une certaine abstraction sur le plan du fantastique, qui contribuait pourtant à solidifier le suspense, en cherchant à trop vouloir justifier ou expliquer les mobiles derrière les actions des esprits habitant de l’autre côté des miroirs. Tel quel, le film s’élève au-dessus de la moyenne en matière d’horreur, par comparaison aux divers produits américains du genre cette année. Mais il ne s’agit cependant pas de la meilleure oeuvre dans la filmographie d’Alexandre Aja. Kiefer Sutherland livre une interprétation intense qui manque parfois de contrôle. Mentionnons également l’excellente trame musicale du compositeur espagnol Javier Navarrete, habituellement collaborateur du réalisateur Guillermo Del Toro.

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