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Ma fille mon ange (2007)

Par • 10 février 2007 à 0:00

Ma fille mon ange est un film que j’avais hâte de voir. Pas pour jubiler à la vue de sa réputée brochette d’acteurs, ni pour me complaire devant le regard intense de Karine Vanasse. Je voulais voir ce long métrage à cause de son thème encore jamais abordé dans le cinéma québécois : la pornographie sur Internet. En fait, très peu de cinéastes se sont aventurés sur les terrains plus ou moins réglementés du cyberespace. Le résultat m’intriguait…

Je ne connais pas vraiment le milieu du sexe sur Internet (et ma copine lit mes textes), mais j’ose croire que le film a traité le sujet avec beaucoup de réalisme. On sent une recherche assez poussée sur ce plan. Ce qui déçoit par contre, c’est le dévoilement un peu bâclé des informations. On aurait aimé voir les rouages du cercle vicieux qui pousse une jeune fille à s’aventurer dans ce milieu. Mais j’imagine que le scénario avait des objectifs plus émotifs, avec une emphase sur la relation père-fille.

Et c’est d’ailleurs ce fameux amour d’un père envers sa fille qui est le mieux rendu dans ce film. Michel Côté et Karine Vanasse réussissent très bien à nous faire saisir les moments forts du drame par leur jeu. Mais c’est Christian Bégin qui m’a le plus surpris dans son rôle de policier/enquêteur. Il est excellent, son ton est juste, il crève l’écran. Nicolas Canuel fait aussi bonne figure avec sa sympathique interprétation d’un producteur porno.

On comprend rapidement que la faiblesse du film ne se trouve pas chez les acteurs. Ni même dans le noeud de l’histoire qui se déroule dans une chronologie intelligente. En fait, c’est le dénouement, ou du moins la façon dont il est amené, qui vient dérégler les choses. On sent que c’est précipité. On note un désir de surprendre le spectateur, mais cette bonne volonté est amoindrie par une certaine maladresse. Un peu comme un magicien qui laisse tomber les cartes de sa manche dans un geste trop brusque.

Mais ça, c’est juste mon avis… Vous pourrez me faire part du vôtre ce vendredi, 16 février, alors que le film prendra l’affiche.

Note : **½

Cet article est publié en collaboration avec Info-Culture.

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9 Réponses »

  1. J’arrive du cinéma et je suis pas mal d’accord avec toi. J’ai aimé ce film, mais ses quelques défauts sont trop importants, spécialement la fin. Autre chose, j’ai l’impression que si Karine Vanasse avait eu les cheveux attachés, son talent d’actrice aurait grandement diminué… Je suis surprise que tu ne mentionnes pas Laurence Leboeuf, à qui je dirais de se trouver un foyer sur lequel elle mettra les prix d’interprétation que ce magnifique rôle lui donnera, je l’espère.

  2. Je n’ai pas mentionné Laurence Leboeuf parce que je n’ai nécessairement apprécié les segments du film dans lesquels elle se trouvait. Toutes les critiques la louangent. Et c’est vrai que son état de névrosée est bien livré. Mais il y avait toujours un petit « je ne sais quoi » qui me dérangeait. Donc plutôt que de dénigrer sa jolie performance, je me suis tût.

  3. Je suis en retard, mais je viens de le voir. J’ai vu la fin venir au moins 30 minutes avant le dénouement du film. Je m’attendais à quelque chose de compliqué car tout le monde semble s’entendre pour dire que la fin est moche. C’est un bon film mais il manque de quelque chose. Le seul personnage qui m’a accroché est celui de Laurence Leboeuf. Elle est colorée alors que les autres me semble en noir et blanc. Il n’y a pas de violence, il n’y a pas de douleur, il n’y a pas de peine tout semble trop neutre. Je n’ai pas pitié de personne et je me sens encore sur ma faim. Pourtant y’a pas à dire, j’en ai mangé du pop corn ! 😛

  4. Après mure réflexion, j’ai trouvé ce qui me dérangeait de Laurence Leboeuf. C’est ce petit ton théâtral…

  5. Pour ma part, après visionnement, je vais dans le même sens que vous : la fin est tirée par les cheveux. Or, il y a plus. Je ne suis pas un fan de Karine Vanasse, je l’avoue, mais suis-je le seul à la trouver pas si à l’aise avec son corps, malgré tout ce qu’on a pu en dire ? Toujours le même air renfrogné et les scènes émotives me font décrocher à chaque coup. Il s’agit d’un reproche, mais je pourrais en déballer d’autres sur l’ensemble du film. Par politesse, je vais me taire. Évitez ce film.

  6. William, tu vois, mon **½, c’était aussi de la politesse. Parce qu’il y a des moments que j’ai apprécié et des acteurs qui étaient solides. Karine Vanasse, il me semble l’avoir trouvée correcte. Mais peut-être que ses manques ont été comblés par une sympathie masculine envers les jolies filles. Qui sait. Toutefois, je ne réécouterais pas ce long métrage, à moins d’avoir une raison bien particulière.

  7. À part un gun sur ma tempe, j’vois pas quelle raison me ferait réécouter ce film…

  8. Quelle déception! Le film dans son ensemble manque de rythme. Le jeu de Karine Vanasse est peu convaincant et que dire de celui qui joue sa maman… Trame sonore décevante. Conclusion tirée par les cheveux etc. etc. L’idée du sujet du scénario était excellente. Mais le résultat final du film n’apporte rien malgré l’idée géniale du thème.

  9. Ce film nous a vraiment touchés moi et mon mari, parce que c’est la réalité qui s’est passée au sein de notre famille. Si seulement quelques filles qui ont encore un coeur pouvaient comprendre la peine quelles ont pu causer à leurs parents et comment elles ont pu les faire vieillir. Il fallait dénoncer ce qui existe vraiment. Par contre il manque quelque chose dans ce film. Par quel piège et attrait les filles ont-elles pu se faire embarquer dans un tel cauchemar?
    Michel Côté joue bien son rôle. Par contre l’enquêteur Christian Bégin, ne prononce pas bien ses mots au début du film, on a de la difficulté à comprendre.

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