Les retrouvailles
Par Émilie Gagné • 25 janvier 2012 à 9:22Je ne sais pas pourquoi,m mais je suis une personne souvent nostalgique. Pas dans le sens déprimant du terme, bien sûr, mais en souvenir des bonnes années. Vous l’avez peut-être remarqué au fil de vos lectures! Les mots « Quand j’étais jeune », « J’ai pu 20 ans » ou « Quand j’avais ton âge…» font partie de mon vocabulaire.
Cette semaine, je me suis rendue compte qu’on m’avait ajouté à un groupe Facebook. J’avais lu le titre à moitié, j’ai arrêté à PWD (Pavillon Wilbrod Dufour), mon école secondaire. Une partie de mon secondaire devrais-je dire, parce que dans mon temps, on faisait 1-2-3 à une école et 4-5 «en ville». Quelques jours plus tard, j’ai lu le reste du titre : «PWD 2003». En allant lire les commentaires, je me suis rendu compte que c’est un groupe pour les finissants de 2003, pour faciliter les retrouvailles de 2013… Voilà déjà 10 ans que j’ai terminé le secondaire. Oulala, il s’en ai passé des choses depuis ce temps-là!
Je suis chanceuse, je fais partie de celle qui ont gardé un souvenir positif du secondaire. J’avais des bonnes amies, des bonnes notes, je ne me fais pas écœurer, ni remarquer, je faisais un peu de radio, un peu de journal et un peu d’impro. Bref, ça pas tant changé de ce côté-là.
Est-ce que ça me tente d’aller à ses retrouvailles? Oui et non. Non, car, j’ai gardé contact avec certaines personnes et si je veux les voir, ça peut s’arranger et y a aussi plein de monde que ça ne m’intéresse peut-être pas particulièrement de voir. Mais d’un autre côté, j’ai un petit côté curieux : « Le beau gars sur qui je trippais est-il encore aussi beau ou fait-il parti de ceux qui ont eu leur heure de gloire au secondaire? », « Les filles qu’on enviait parce qu’elles étaient si populaires le sont-elles toujours autant ou elles ont le stéréotype même qu’on fait de ces cheerleaders à Hollywood? », « Ceux qu’on ne croyait pas destiner à des études vont-ils nous surprendre? ».
Et évidemment, dans ce genre d’évènement, on veut montrer à nos anciens camarades à quel point on a réussi ou à quel point on est heureux… sans parler des nombreux malaises de : «Quoi, tu ne me reconnais pas, j’étais en arrière de toi en histoire? ».
Mais, que j’aille ou que je n’y aille pas, c’est sûr que ça permettra de se rappeler à de nombreux « insides » de copine. Les filles, ça vous dit de quoi si je vous dis : Moose, 007, les tours de carré, Kurtie etc.
Au secondaire, j’étais assez cool pour qu’on me parle, pour avoir des amis et ne pas me faire écœurer, mais pas assez pour être choisi en premier en éduc. ou pour pogner avec le sexe opposé (pas que je pognais non plus avec le sexe non-opposé). On dit souvent que si les choses étaient à refaire, avec le bagage qu’on a maintenant, on ne ferait pas les choses de la même façon…dans mon cas, je referais tout de la même façon. J’aime ma vie en ce moment et on l’a vu dans «L’effet papillon», changé un détail du passé, change le futur. Mon secondaire m’a aidé à forger ma personnalité. Je ne serais pas la même aujourd’hui si j’avais été plus populaire ou si j’avais plus « pogné ».
J’ai quand même encore un an pour me décider à aller à ses retrouvailles, mais y a fort à parier que la curiosité l’emportera sur le 1800 kilomètres aller-retour!
Par Émilie Gagné
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