Le Dîner de Cons : le summum de la bêtise (1998)
Par Pierre-Luc Gagnon • 18 avril 2008 à 0:00
Qu’on aime les comédies ou qu’on les déteste, qu’on se gave de films français ou qu’on n’arrive difficilement à les digérer, une exception confirmera toujours la règle. Ici, la perle brûlante, celle qui vient bouleverser les lois, c’est le Dîner de Cons, un film de Francis Veber qu’on n’attendait pas et que l’on savoure toujours dix ans après sa sortie en salles. Ce n’est pas juste drôle, c’est malsain et ça atteint cette corde sensible qui nous pousse à rire méchamment de la connerie humaine.
Le Dîner de Cons est souvent présenté en parallèle avec le film Le Placard, aussi de Francis Veber. L’analogie est facile à faire, mais plutôt maladroite à mon sens. Le Placard est une excellente comédie alors que Le Dîner de Cons est une réelle pièce d’anthologie. Juste à voir la tronche d’imbécile heureux de François Pignon (le regretté Jacques Villeret) suffit pour se tordre d’un malin plaisir. Le concept général est les mises en situation arrivent à point et tournent ridiculement au vinaigre dans tous les cas. Les conversations téléphoniques de notre con de service sont succulentes. Du bonbon pour les yeux, de la ouate pour les oreilles. Et la répartie désespérée de Pierre Brochant (Thierry Lhermitte) ne fait qu’ajouter à la bêtise du personnage de Villeret. Au fil des échanges, les deux acteurs principaux sont remarquables, ce qui confirme la nature grandiose de ce long métrage.
Et le scénario est ficelé de façon à optimiser chaque gag, au coeur d’une histoire désolante pour M. Brochant et désopilante pour le cinéphile. Voilà une réelle leçon de comédie!
Par Pierre-Luc Gagnon
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Tu as raison, PL ! Le dîner de cons est un vrai classique des comédies du 7e art, toutes époques confondues. Le duo Villeret-Lhermitte est vraiment exceptionnel. J’avais aussi vu l’adaptation théâtrale québécoise avec Claude Michaud et Michel Dumont qui était très réussie bien qu’un peu trop « vaudeville » à mon goût…