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Chronique dans le sous-solTrente ans dans la vie de Dominique, c'est loin d'être reposant. Des histoires aussi touchantes que rocambolesques racontées avec humour et sincérité.

Le bouddhisme : un style de vie

Par • 29 octobre 2008 à 13:31

Il y a quelques années déjà, je visitais un centre Bouddhiste.  Cette petite incursion dans cet endroit empreint de spiritualité et de calme m’avait marqué.  L’endroit tout comme les gens qui y étaient donnaient envie d’oublier tous ses soucis et ses tracas le temps d’une visite.  Petit retour en arrière…

Zen, calme, souriante, paisible; voilà quelques mots qui décrivent Kelsang Drenpa qui enseigne et pratique le bouddhisme depuis maintenant une vingtaine d’années.  Brève ncursion dans le monde mystérieux et mythique de cette philosophie de vie qu’on appelle le bouddhisme.

L’atmosphère est  relaxante au centre Bouddhiste Kankala.  On y entre tout en douceur, on enlève nos souliers et on pénètre dans cet univers où on y enseigne le dharma ou en termes plus simples; l’apaisement de l’esprit.  Gen (enseignante) Drenpa nous dirige à travers cet ancien salon funéraire rénové et nous fait découvrir un mode de vie bien différent de ce qu’offre les autres religions connues.  « Le bouddhisme est une philosophie; Bouddha conseille et propose des voies à suivre.  Nous ne cherchons pas à convertir le plus de gens possible; nous n’essayons pas non plus de dénigrer les autres religions. » d’ajouter Drenpa, toujours le sourire aux lèves.

Drenpa a 40 ans mais on pourrait facilement s’y méprendre.  L’enseignante principale du centre Kankala en paraît 25 tout au plus; à croire que le bouddhisme est sa fontaine de jouvence.  D’ailleurs, Drenpa a étudié pendant quelques années à l’Université du Bouddhisme en Angleterre avant de fonder le centre de Montréal qui compte parmi ses adeptes près de 500 personnes âgées entre 15 et 93 ans.

« Le bouddhisme est pacifique et cherche à aider les gens à trouver la paix d’esprit par leurs réalisations intérieures.  Le but est d’atteindre un état vertueux où transpirent des valeurs d’amour, de compassion et de partage. » de déclarer Drenpa.  Les gens qui assistent aux séances de méditation et d’enseignement tentent de donner un sens à leur vie, éliminer le stress quotidien; bref prendre le temps de vivre pour soi en harmonie avec les autres.

En ce qui a trait à la popularité du bouddhisme, Drenpa est d’avis qu’il y a une croissance d’intérêt malgré le fait que certaines facettes de l’enseignement  d’origine oriental prône des concepts moins familiers de ce côté-ci du globe notamment la réincarnation.  Par contre, le bouddhisme est très ouvert aux réalités d’aujourd’hui et ne condamne personne. « Comme Bouddha est pour la vie, il est clair que nous n’encourageons pas l’avortement mais nous ne condamnons pas les femmes qui subissent l’opération quand même.   Quant à l’homosexualité, le bouddhisme a évolué et accepte que deux personnes de même sexe puissent vivre une relation saine malgré tout. »

À quoi ressemble une séance de méditation?  C’est simple!  L’enseignante s’installe les jambes croisées sur un coussin puis la séance débute. « On détend nos membres, on ferme les yeux, on évacue les distractions en les laissant sortir sous forme de fumée noire et on laisse notre âme s’imprégner de la pureté comme un ruisseau de lumière qui pénètre dans nos têtes. »

Daniel qui participait à une période de méditation pour la première fois a trouvé l’expérience plutôt surprenante.  « J’aurais cru que l’enseignante aurait cité Bouddha pendant la séance mais non; on avait plutôt l’impression d’écouter une cassette de relaxation, bruits de vagues en moins! »

Si le désir d’en apprendre plus sur cette philosophie de vie sommeille en vous, le centre Kankala offre également des programmes d’études où il est possible de travailler en profondeur plusieurs livres sur le bouddhisme.  Et, même si les contributions sont volontaires pour les séances de méditation, les cours en tant que tels sont payants mais encore là, la durée et le montant à débourser dépendent de plusieurs facteurs dont la rapidité d’apprendre de l’étudiant et le chemin que l’enseignant propose à l’élève…  Bref, ça prendrait un cours juste pour comprendre la tarification et la durée des programmes d’études!  Avis aux utopistes : il faut plus qu’une séance de méditation pour trouver le nirvana!

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3 Réponses »

  1. Les bouddhismes ne sauraienty avoir une vision juste de la réincarnatio puisuqe ce sont des philosophies athées.

    Commetn peut-on constater la complexité de l’Univers et ne pas prendre conscience qu’elle est le fruit d’une Source pensante et créatrice et bienveillante même si nous ne La comprenons pas toujours, voire quetrès peu.

    la réincarnation comme un des fondements de la spiritualité théiste agnostique* indépendante. Alors que ce concept, comme bien d’autres, a été travesti et galvaudé ; entre autres par de respectables esprits « simples » insuffisamment cultivés dont la version fait saliver les détracteurs athées ou non. Et c’est précisément l’extrême variété des sorts, et en particulier les moins enviables, qui étaye cette certitude ; car si certains, de toutes durées de vie unique, autour de nous, n’en avaient qu’un seul, cela ferait de la Source de tout quelqu’un comme un monstre capricieux.

    Selon ce concept multiséculaire, notre « conscience d’être (notre âme, dit-on aussi) anime et utilise successivement des corps, dans des contextes probablement choisis, tant qu’elle n’a pas atteint un degré absolu de sagesse basée sur l’équanimité et l’amour tel qu’en retournant s’immerger définitivement dans sa « divine » Source », elle ne fait pas tache puisqu’elle a atteint Son aimant souhait.

    Si vous avez mieux à me proposer je suis preneur ; mais à supposer que cette approche spirituelle est erronée, vous admettrez peut-être que s’efforcer de la vivre ne fait aucun mal à autrui. A la différence des religions qui, sur la base d’étranges interprétations de textes sacrés considérés comme divinement inspirés ont justifié des tueries et autres horreurs.

    * Prétendre comprendre la Source de tout n’est-il pas quelque peu prétentieux ?

  2. Cet article sur le bouddhisme est tout à fait intéressant. Il serait cependant utile de préciser si cette enseignante fait bien partie d’une tradition reconnue, ou d’un mouvement douteux, comme on en rencontre hélas trop dès qu’on touche à la spiritualité. Le parcours décrit semble la rattacher à un des mouvements les plus controversés du bouddhisme, celui dirigé par un moine tibétain dissident, Kelsang Gyatso, dont les adeptes pratiquent le prosélytisme à tout va, avec un certain succès, puisqu’en France notamment, ils possèdent au moins deux châteaux.
    Souhaitons donc que cette enseignante n’en fasse pas partie…ou alors, prenez garde à ne pas vous laisser embrigader par leur discours bien rodé.

  3. Et voila encore une critique facile d’une pratiquante bouddhiste de qualité. Si elle ne parle pas de Bouddha lors d’une premiere expérience de méditation, c’est surement pour éviter de faire fuire. Et pour le reste, allez, regardez et jugez par vous-même. Drenpa est une excellente enseignante. Daniel, Genève.

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