L’Avenir voit rouge : la poésie alarmiste de Jean Sioui
Par Pierre-Luc Gagnon • 28 mai 2008 à 10:01
Avec son nouveau recueil de poésie, Jean Sioui marche en terre connue et il puise son inspiration, maintenant plus que jamais, au coeur de ses origines amérindiennes. Les pages de L’Avenir voit rouge laissent planer, autant que le titre de l’oeuvre, un ton alarmiste (une plume d’aigle dans les yeux / les rêves sont morts…), un désir utopique (…quand les préjugés seront perdus sous la pluie), une nostalgie naturelle (…une pipe pour enrichir le vent). Mais le tout est porté par une prose habile, des tournures bien habillée ainsi qu’une vision métaphorique très évocatrice.
Jean Sioui aime nous faire découvrir sa vision du pays. «Un pays où le castor / frappe la monnaie de sa queue»… Voilà le genre d’image colorée qu’il nous propose par moments, tantôt avec une touche de sarcasme, tantôt avec une sagesse bien sentie.
Jean Sioui a un sens de la poésie. Il est lucide. Si l’Avenir voit rouge, lui voit clair. Il sait dire sans prononcer. Mais encore faut-il éviter de tomber dans la morale. Et à ce chapitre, il réussit en grande majorité.
L’auteur a publié trois autres livres avant celui-ci (Le pas de l’Indien, Hannenorak et Poèmes rouges). Jean Sioui est né à Wendake (réserve amérindienne près de Québec) en 1948.
Cet article est publié en collaboration avec Info-Culture.biz.
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