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La Folie des grandeurs : un divertissement haut de gamme (1971)

Par • 14 mars 2008 à 0:00

Janvier 2008 coïncidait avec le 25e anniversaire du décès de l’acteur français Louis de Funès. Jolie occasion pour nous remémorer La Folie des grandeurs, un de ses films les plus réussis. Pour cette adaptation franchement flyée du Ruy Blas de Victor Hugo, on a offert un coéquipier de choix à Louis de Funès : Yves Montand.

 

Collecteur d’impôts pour le roi, Don Salluste (de Funès) est un individu zélé et désagréable. Son valet Blaze (Montand) ne semble pas l’estimer outre mesure mais, pour garder son emploi, il ne doit en aucun cas contrarier son maître. Par ailleurs, Blaze est amoureux fou de la reine (Karin Schubert) et il se désole qu’elle soit l’épouse du souverain.

 

La donne change le jour où la reine apprend à Don Salluste qu’il perd son grade de chevalier car on le soupçonne d’être père d’un enfant illégitime. Furieux de cette calomnie, Don Salluste s’insurge – en vain – contre les ouvriers chargés de vider ses appartements. Se demandant ce qu’il va devenir, il congédie Blaze et prépare sa vengeance.

 

Par la suite, Blaze est témoin d’un complot pour assassiner le roi; caché derrière une porte, il observe les mécréants fomenter leur plan. Vient ensuite l’épisode crucial et hilarant au cours duquel Don Salluste est destitué et exilé dans un couvent où il devra proclamer des vœux de chasteté et de pauvreté… Cette cérémonie est interrompue par une formidable explosion que les autorités imputent à Don Salluste.

 

Nous ne sommes pas encore au bout de nos surprises. Citons par exemple le farfelu malentendu faisant croire à une des demoiselles d’honneur de la reine (Alice Sapritch, pas vraiment attirante) que le séduisant Blaze en pince pour elle : elle en est littéralement chavirée. La scène de son inénarrable striptease nous restera en mémoire longtemps.

 

Les situations saugrenues pullulent dans ce long métrage et je m’en voudrais de vous priver du plaisir de les découvrir par vous-mêmes. Ce film fait en outre montre d’un luxe époustouflant, autant dans les décors que dans les costumes. La bande sonore de Michel Polnareff (parfois très « morriconienne ») applique quant à elle une couleur majestueuse aux mésaventures du duo Don Salluste – Blaze.

 

La Folie des grandeurs nous fait prendre conscience de l’immense vide laissé par la disparition de Louis de Funès, comique né qu’on ne saurait remplacer. Pour sa part, le regretté Yves Montand (1921-1991) avait dû grandement apprécier sa participation à cette satire qui le soustrayait momentanément de l’atmosphère claustrophobe de sa période Costa-Gavras (Z, L’Aveu, etc.).

 

Contrairement à la majorité des comédies, on peut revoir La Folie des grandeurs et s’y amuser tout autant que la première fois.

 

Terminons sur une note coquine. La magnifique Karin Schubert (qui incarne la reine) a connu une suite de carrière beaucoup moins glorieuse. À l’âge de 40 ans, elle a entamé un cycle de longs métrages XXX aux titres pour le moins évocateurs : Babette aime ses quequettes (!), Enfoncées bien à fond (!!), etc.

 

Cet article est publié en collaboration spéciale avec http://www.calendrierculturel.com/

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