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Journal d’un festivalier…

Par • 3 juin 2008 à 20:44

Une (savoureuse) journée au Mondial de la bière : 31 mai 2008, treize heures trente, Gare Windsor au centre-ville de Montréal. Le 15ème Mondial de la Bière bat son plein pour sa quatrième journée déjà. Et c’est en ce jour pluvieux et frais que nous nous rendons, Pierre-Luc Gagnon, un ami commun (désigné à partir d’ici par le pseudonyme « Mathieu Fréchette ») et moi-même, au plus grand rassemblement de brasseurs du genre : des exposants du Québec, de la France, du Benelux, de l’Allemagne et bien d’autres. Pour nous trois, qui en sommes ainsi à notre seconde édition, les comparaisons avec la précédente seront inévitables ; elles seront aussi impitoyables, vives comme l’éclair, implacables. On va faire nos snobs difficiles et blasés, quoi.

 

Et justement, la première comparaison que nous faisons, mes comparses et moi, en entrant dans la salle des pas perdus de la célèbre gare, c’est que l’événement a grossi depuis l’an dernier. Plus de brasseurs, plus d’amateurs. Plus de staff de sécurité. Plus de place et d’avantages pour les gens de la presse (dont nous faisons, à notre grande joie, partie). Peut-être est-ce la maussade température qui a attiré tous ces gens en quête de saveurs inexplorées, mais toujours est-il qu’en milieu d’après-midi, la surface d’exposition est pleine à craquer, elle est noire de monde.

 

Le plus surprenant, et le plus réjouissant peut-être, c’est que 99.9% des gens qui se trouvent là en ce gris samedi ont compris l’essence même du Mondial, ont saisi le fonctionnement de ce rassemblement dans la joie : aucun comportement franchement déplacé, aucun esprit trop altéré par l’effet éthéré de l’alcool parfois puissant. C’est à peine si, une fois de temps en temps, le bruit d’une chope fraîchement fracassée parvient à nos oreilles. Bref, que de véritables amateurs de bière, des milliers et encore des milliers, réunis tous ensemble dans leur amour de ce nectar des dieux, dans une atmosphère d’Oktoberfest tout à fait respectueuse. Une kermesse du houblon et du malt, où se côtoient, pour le plus grand plaisir des festivaliers, des stout, des lager, des ales, des porter, des IPA, des fortes sur lie, des pétillantes, des crémeuses, des audacieuses et des conventionnelles.

 

Nous n’avons pas eu à nous demander bien longtemps, Mathieu, Pierre-Luc et moi, quelle édition nous avions préféré entre celle-ci et la précédente : six heures après notre arrivée, nous étions toujours sur les lieux, à siroter avec passion un fond de chope, en observant l’exubérance contenue du public aux alentours. Entre l’odeur des saucisses grillées du stand qui se trouvait derrière nous, et l’arôme doucereuse et subtile de nos bières, nous avions déjà tous trois décidé, sans s’en parler pourtant, de revenir l’an prochain. Et à ce moment-là, nos comparaisons seront franchement impitoyables, vives comme l’éclair, implacables ; on sera des habitués du Mondial, quoi.

 

Photos : Jonathan Habel

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Une Réponse »

  1. Belle photo les gars 😛 Excellent article Jonathan! 🙂

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