Bonyeu
Par Pierre-Luc Gagnon • 10 juin 2007 à 0:00Ma première job, ça a été d’être camelot. Je distribuais le journal Le Quotidien tous les matins dans le quartier du bassin de mon Chicoutimi natal. Difficile d’être lève-tôt pour un rêveur comme moi. Les journaux c’est salissant et transporter une poche… c’est poche. Mais mes 40 dollars de paye par semaine m’ont suffi pour continuer quelques mois.
Plus tard, je me suis occupé d’une personne âgée trisomique pendant que sa tutrice allait faire l’épicerie et ses autres commissions. J’allais veiller sur lui quelques heures par semaine, tous les vendredis. Lui faire un café et réchauffer son repas étaient mes principales tâches. Mais par un jour triste, il est décédé et j’ai dû abandonner mes 40 dollars quotidiens et sa petite binette sympathique.
À la même époque, j’habitais au-dessus d’une épicerie de la bannière Axep. Par manque d’argent, j’ai été voir la propriétaire du marché, qui était aussi la propriétaire de mon logement, pour lui offrir mes services. Probablement par pitié, puisque ma copine de venait de me larguer, seul avec un appartement à payer, ladite patronne m’a engagé à titre de concierge pour les fins de semaine. Mais la rénovation de l’épicerie m’a fait perdre ma jobine au profit d’une compagnie de concierges engagée en sous-traitance. Tant mieux pour eux, j’en avais marre de tordre des moppes!
C’est à ce moment précis que mes études en journalisme se sont amorcées au Cégep de Jonquière. Je me suis loué une chambre sur le campus, bien plus abordable que mon appartement, mais combien plus petite. Et le hasard des choses a voulu que je travaille pour le Cégep. J’ai dû faire toutes les jobs possibles dans l’établissement (ou presque) : barman et placier pour la salle de spectacle, photographe pour les cartes étudiantes, guide pour les visites de résidences et concierge. Mais les études s’achèvent un jour ou l’autre. Même chose pour le travail.
Heureusement, qui dit été, dit job d’été. La fin de ma technique en presse écrite a été marquée par un emploi au sein du Consortium de Promotion des Arts et de la Culture. Ça a l’air compliqué comme nom, mais en réalité c’est plutôt chouette. Assis devant un ordinateur, je m’occupais à refaire des bases de données, calculer les statistiques de la clientèle, répondre au téléphone et mettre sur pieds la campagne publicitaire. Mais mon contrat ne durait que dix semaines et j’ai dû quitter cet emploi comme tous les autres auparavant.
Évidemment, entre temps, j’ai fait quelques dollars ici et là pour arrondir mes fins de mois. J’ai remplacé l’opérateur du télésouffleur pour la station de télévision de TVA au Saguenay, vendu de la publicité sur Internet, travaillé pour les élections, tondu une pelouse (oui une seule) et été pigiste pour un magazine. J’ai plusieurs cordes à mon arc, mais je ne semble pas trouver chaussure à mon pied.
Depuis quelques semaines, je travaille au dépanneur en face de chez moi. Je fais ça en attendant de trouver quelque chose dans mon domaine. C’est plutôt stressant comme boulot. Je m’y fais, mais c’est pas la joie. Mais il faut bien payer les comptes. Difficile d’être dans un Couche-Tard pour un rêveur comme moi.
Bonyeu donne-moé une job… comme chantait Dédé… mais une bonne job s.v.p!
Par Pierre-Luc Gagnon
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Moi être camelot, c’était 12 dollars par semaine. J’ai fait ça pendant 4 ans! Ouf! Ensuite j’ai fabriqué des brochettes pendant 2 étés confinée dans un frigo à 4 degrés celcius. En effet, c’est pas toutes les jobs qui sont cool! Bonne chance au dep Pierre-Luc ! 😛
Vive les premières jobs! J’ai été moi aussi camelot. Pour la Revue de Gatineau, l’hebdo gratuit de la région… Après en avoir livré une vingtaine, je trouvais la poubelle très attirante…. héhéhé. Et que dire de mes jobs subséquentes… J’ai vendu des lavages de tapis par téléphone pour Zellers et travaillé comme esclave chez Burger King. Quelle joie que de laver des friteuses à 300 degrés celsius avec un ensemble en amiante suffoquant pour un gérant gavé de whoppers frustré de la vie!! Que de beaux souvenirs!