Balls of Fury : le côté violent du ping-pong (2007)
Par William Beretta • 5 septembre 2007 à 15:09En 1988, Randy Daytona (Dan Fogler) a eu sa chance pour devenir champion du monde de tennis de table. Or, il a raté son coup en perdant aux mains d’un Allemand plutôt zélé et il est la risée des États-Unis. Le même jour, son père est tué par le criminel Feng (Christopher Walken), car il a parié sur le résultat du championnat impliquant son fils. Deux décennies plus tard, Randy gagne sa vie en donnant des spectacles d’adresse. Il est alors recruté par le FBI afin de s’infiltrer dans une compétition secrète dirigée par Feng et il espère venger la mort de son père.
Balls of Fury se campe dans le même modèle que les films du type Dodgeball, c’est-à-dire qu’on élève un sport méconnu au rang de discipline ultra sérieuse et on y insère des personnages colorés afin de créer de l’humour. Randy Daytona passe par le même chemin que n’importe lequel des personnages principaux de ces comédies, à savoir le l’échec initial, l’entraînement, le doute, le triomphe final et le baiser avec sa nouvelle amoureuse. Toutefois, même si le parcours semble linéaire et simple, les réalisateurs ont trouvé le moyen de laisser des trous béants dans un scénario prévisible. De plus, les personnages sont très peu développés. On a droit à une introduction format réduit — ne clignez pas des yeux, vous allez la manquer — et les événements s’enchaînent sans que l’on sache trop pourquoi. La liste des commentaires négatifs sur le scénario pourrait s’allonger inutilement, mais il s’agit d’une comédie légère qui s’assume comme telle, alors ne soyons pas trop pointilleux.
Ce film dédié au ping-pong a tout de même quelques points positifs. Le jeu d’acteur est, en général, passable. Si les gags impliquant Walken tombent souvent à plat, Fogler, lui, se débrouille pas si mal pour faire rire. En outre, certaines scènes de ping-pong sont impressionnantes, si l’on oublie que les balles ont probablement été ajoutées à l’ordinateur. Par ailleurs, le personnage de Master Wong, le maître de ping-pong aveugle, est tout aussi inégal que drôle. Il est capable des gags les plus mauvais comme des plus hilarants, ce qui est à l’image du film. Il faut aussi souligner le bon travail des esclaves sexuelles de Feng qui, par leur belle couardise, ajoute une petite touche amusante. En résumé, Balls of Fury est une comédie qui n’invente rien, mais qui vous fera rire. Quelques fois.
**½
Par William Beretta
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