J’écris ces lignes dans un train. On pourrait donc dire que je suis en train d’écrire ces lignes. C’est la première fois de ma vie que j’emprunte ce moyen de transport. Je suis parti à 8h30 ce matin, de la gare centrale de Montréal, et j’arriverai à Jonquière à une heure inconnue. On n’est jamais trop sûr avec le train.

Habituellement, je prends toujours l’autobus pour faire le trajet entre la métropole et ma région d’origine. Sauf que là, j’avais envie de faire changement, ne serait-ce que pour voir un peu de pays.

La première différence que je note, entre le train et l’autobus, c’est la tendance qu’ont les gens à se promener sans arrêt. De la toilette au casse-croûte, ils font des allers-retours qui me semblent inutiles. Et moi qui espérait avoir un peu de tranquillité.

Pour ce qui est des paysages, le trajet du train emmène le passager dans des coins beaucoup plus rustiques. Comment ne pas être charmé par une gare en bois pourri ? Qui ne tomberait pas sous le charme d’une quenouille secouée par la brise ? Et que dire des fougères qui longent les rails!

Plus sérieusement, je crois que j’aime bien l’expérience du tchoo-tchoo. Ça contraste avec les haltes routières de l’autoroute 20, les embouteillages et la construction dans le parc des Laurentides.

Parlant de Laurentide, il est possible d’acheter de la bière à bord du train. Voilà déjà vingt minutes que j’hésite à aller m’en prendre une. Juste pour le trip de trinquer en roulant… une tradition qui se perd.

Au moment où vous lisez ces lignes, je suis en train de revenir à Montréal. Pas en train, mais en bus. Je suis donc en voie de revenir.

(…)

Ouf, ça fait tout drôle d’écrire ma chronique sur une feuille lignée!