Une transsexuelle coincée et un jeune prostitué délinquant qui erre en traversant les États-Unis dans une vieille bagnole.  À cela, vous ajoutez quelques personnages secondaires colorés comme un jeune hippie arnaqueur et un groupe d’entraide pour transsexuels et vous avez Transamerica!  Il n’en fallait pas plus pour faire de ce film une réussite sur toute la ligne.

Felicity Huffman (Desperates housewives, Raising Helen) et Kevin Zegers se partagent la vedette dans ce long métrage qu’on pourrait autant qualifier de comédie dramatique que de drame à saveur humoristique.  À vous de choisir!  Écrit et réalisé par Duncan Tucker, Transamerica est tout simplement un film sans prétention ni artifice.  Il repose sur une histoire solide, des dialogues très bien fignolés et des personnages très attachants.  Bree (Felicity Huffman) qui est en plein processus de changement de sexe apprend qu’elle a un fils adolescent, probablement issu d’une histoire d’un soir. Le problème est que cet enfant prodige est en prison et n’a pas tout à fait adopté le droit chemin. Confrontée à cette nouvelle réalité, Bree décide de prendre son fils Toby sous son aile sans toutefois lui révéler la vérité sur leurs liens familiaux ni sur sa transformation imminente. Et le voyage commence!  Une aventure où les deux personnages en apprendront un peu plus l’un sur l’autre et sur leur passé respectif.

Transamerica nous ramène à une époque où la force des personnages et des textes étaient suffisants pour faire d’un film, un succès!  On est touchés, attendris, choqués par moments.  On rit, on pleure, on s’amuse.  Un mélange parfait pour ne pas tomber dans le mélodrame ou dans les comédies comme on nous en sert que trop souvent depuis quelques années…  Bref, si vous êtes saturés des Scary Movie 1 à 10, des Friday the 13th part 74 ou des films de Steven Seagal vendus chez Zellers à  5.99$ dans un bac de liquidation, Transamerica devrait vous réconcilier avec le cinéma américain.  À voir et à revoir.

**** 1/2