Alpha Dog ou le mauvais garçon en vous (2006)
Par Dominique Fortier • 5 mai 2007 à 0:09Nick Cassavetes, qui nous a offert John Q et The Notebook, récidive cette fois-ci avec Alpha Dog, un drame basé sur une histoire vraie. Johnny Truelove (Emile Hirsch), petit caïd de Hollywood, mène une vie de débauche où la drogue, l’alcool, les fêtes jusqu’aux petites heures du matin et les belles petites blondes obéissantes font partie de son quotidien. Toutefois, Johnny et sa bande vont s’embourber dans un sérieux pétrin lorsqu’ils décideront de kidnapper le petit frère de Jake (Ben Foster), un mauvais client de Truelove, en guise de représailles.
Si ce n’était de la fin où les mauvais garçons finissent par se faire prendre, on a presque envie d’aller festoyer avec eux tant ils ont l’air de s’amuser. Tous les vices y passent pour ces voyoux arrogants et insouciants. D’ailleurs, Emile Hirsch, Justin Timberlake, Chris Marquette et Vincent Kartheiser offrent tous une excellente performance malgré un scénario qui sent le réchauffé. N’avez-vous pas l’impression d’avoir déjà vu cela auparavent une histoire d’enlèvement qui tourne mal?
Cassavetes affirme avoir voulu aborder la problématique des jeunes délaissés par leurs parents qui se tournent vers la criminalité pour donner un sens à leur vie. Mais malheureusement, on exploite trop peu le passé trouble des jeunes et ce qui les mènent à commettre des actes aussi irréparables. Le film se concentrant davantage sur l’enlèvement et son dénouement . Dommage car le réalisateur avait sous la main une brochette d’acteurs des plus talentueux. Un Bruce Willis et une Sharon Stone qui interprètent les parents auraient pu apporter beaucoup plus de profondeur et de tensions dramatiques au long métrage s’ils avaient été exploités à leur plein potentiel.
On ne s’ennuie pas en visionnant le film de Cassavetes mais avec le talent qu’il avait à portée de main, on aurait très bien pu se passer d’une ou deux scènes de party pour y inclure des confrontations plus intenses entre les mauvais garçons et leur parents. Reste-t-il que Alpha Dog offre un excellent divertissement où défilent des jolies filles en petites tenues, des jeunes rebelles tout aussi agréables à regarder, le tout dans un univers d’opulence, de dépravation et d’insouciance.
Alpha Dog s’inscrit dans la lignée des films de drogués et de délinquants juvéniles sans toutefois réussir à nous faire ressentir un malaise aussi intense que dans Requiem for a dream ou Basketball Diaries. Un effort honnête mais rien dont nous parlerons encore dans 20 ans.
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