L’amitié au fil des âges
Par Pierre-Luc Gagnon • 4 février 2007 à 0:00Lorsqu’on a 5 ans, notre meilleur ami c’est notre voisin. On apprend à faire de la bicyclette en même temps que lui, on joue à l’ours en courant autour de la maison. Puis on rentre, les joues rouges, pour prendre une bonne limonade… et on se sépare lors d’un cruel déménagement.
Lorsqu’on a 10 ans, notre meilleur ami, on l’appelle notre best friend. C’est avec lui qu’on échange des cartes de hockey et qu’on joue au baseball dans le parc. Puis on rentre, les mains rouges, pour boire un verre de lait devant une partie de Mario Bros… jusqu’à ce qu’une stupide chicane s’interpose.
Lorsqu’on a 15 ans, notre meilleur ami c’est un gars dans notre classe. Un coloc de casier. C’est avec lui que l’on fume notre premier joint dans la ruelle. Puis on rentre, les yeux rouges, pour boire une Smirnoff Ice à l’insu des parents… jusqu’à ce que nos blondes respectives nous empêchent de nous voir.
Lorsqu’on a 20 ans, notre meilleur ami c’est un confident. Un vrai chum. On sort dans les pubs, on parle de la vie. Puis on rentre, le nez rouge, pour boire une autre bouteille de blonde en se racontant nos mésaventures avec d’autres sortes de blondes… Et le destin veut finalement que le marché du travail nous éloigne.
Lorsqu’on a 25 ans, notre meilleure amie, c’est notre conjointe. L’ange des situations difficiles, la comparse des meilleurs moments. C’est souvent elle qui devient la mère de nos enfants. Et là, les parents débordés ne dérougissent plus, alors que le bébé tète sa gorgée de lait… Pour le dénouement, je ne peux pas vous éclairer, je n’ai que 24 ans!
Par Pierre-Luc Gagnon
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Peut-être suis-je une exception à la règle mais, pour moi, les amis c’est précieux. Les amis, les vrais, je peux les compter sur les doigts de la mains. Dans mon cas, mes meilleurs amis sont les mêmes que j’avais à 15 ans. On a, bien entendu, traversé des épreuves et des difficultés. On s’est un peu éloigné par moments, mais on ne s’est jamais perdu de vue. La vie n’est pas sans embuches. Chaque fois, on a su se relever. On a tiré le positif de ces situations, notre amitié a vaincue et après, nous n’étions que plus proche.
À mes amis, je lève mon chapeau, pour m’avoir supporté, m’avoir écouté, m’avoir encouragé, ne pas m’avoir balayé du revers de la main au premier petit accrochage. Les amis, pour moi, ça peut être pour la vie. Suffit qu’ils entrent dans la vie au bon moment. Je crois au destin, personne ne croise mon chemin pour rien.
Mes amis, je vous aime.
Tout à fait d’accord avec Julie. Ma meilleure amie et moi, on se connait depuis 20 ans, depuis qu’on est né. On est voisine, c’est sur que ca l’aide. Malgré que l’on ne se soit pas vu bcp pratiquement pendant presque trois ans (Cégep oblige) celà n’a qu’amplifier notre relation et on est toujours aussi proche!!!
Je ne vois pas dans le texte de Pierre-Luc qu’il « remplace » ses amis. Je vois ici qu’il exprime ce qu’est l’amitié à chacun des âges. Vous ne pouvez nier que l’amitié à 10 ans et l’amitié à 20 ans est différente, même si c’est avec la même personne! À 10 ans, tu ne peux pas supporter que ton ami déménage. À 20 ans, tu sais que tu pourras le revoir quand même.
La relation avec cet ami, si elle dure à travers les âges, se traduit par beaucoup plus de profondeur et moins de superficialité. Remarquez les « nouveaux » amis que vous vous faites ces derniers temps, y trouverez vous autant de confiance qu’à cette personne avec qui vous avez fait des party pyjamas?
Effectivement, il ne dit pas qu’il les remplace. Vous avez aussi raison sur le fait que le type d’amitié évolue selon l’âge que nous avons. Je n’ai jamais dit le contraire. Pour te répondre, Amélie, oui,je suis capable d’avoir confiance en de « nouveaux » amis, autant qu’à ceux qui me supportent depuis bien longtemps. Personne n’entre dans ma vie pour rien. Suffit d’être là au bon moment pour y rester pour la vie. Que ce soit lorsque j’avais 13 ans, aujourd’hui à 27 ans, ou lorsque j’en aurai 80…