DimancheMatin.com | L'ART de bien commencer la semaine...   
ÉditorialPuisqu'il y a des choses qui doivent être dites, aussi bien les dire avec une verve franche et directe. Des sujets chauds, traités vivement sans trop de fioritures.

Lettre à Nathalie Elgrably-Levy

Par • 19 septembre 2009 à 19:42

Chacun a ses opinions sur divers sujets, c’est bien normal. Tout le monde a sa vision bien à lui d’analyser son environnement et les événements qui surgissent. Toutefois, lorsqu’on vous offre une tribune pour vous exprimer dans un journal lu par des millions de lecteurs, il serait bien de peser ses mots avant d’écrire n’importe quelle énormité.

Dans un article paru dans le journal de Montréal du 17 septembre 2009, la chroniqueuse économique Nathalie Elgrably-Levy nous met en garde contre la menace écologique. Dès le début de son article, la délicieuse économiste affiche déjà ses couleurs de façon assez intense.

« Pendant des siècles, et jusqu’à la Révolution tranquille, les comportements humains et les relations  interpersonnelles étaient sous les diktats de l’Église. Aujourd’hui, les hommes en soutane exercent peu d’influence, et les valeurs religieuses s’effaçent au profit de l’extrémisme écologique. »

Pardon ? Vient-on de comparer une religion qui est responsable de millions de morts, de génocides épouvantables basée sur des croyances aveugles en un Dieu-Tout-Puissant à la sauvegarde de la planète ? Il semblerait que oui, mais avant de condamner la succulente chroniqueuse capitaliste, laissons-lui au moins le bénéfice du doute et regardons sur quoi elle base cette énorme affirmation.

« Pour faire preuve d’écocivisme, recycler, composter et se servir des sacs réutilisables est jugé maintenant insuffisant ».

C’est à ce moment que la chronique de la délectable génie de la haute finance devient des plus intéressantes. Elle s’enflamme en citant toute une série de mesures vertes qui dérangent son petit confort et qui selon elle ne sont pas valables puisque la planète ne serait pas dans un si piteux état. Pourtant lorsqu’on voit des villes aux prises avec des problèmes d’enfouissement de déchets, lorsqu’on se rend compte qu’on gaspille de l’eau inutilement pour arroser son gazon l’été et si on ressent de la misère à respirer au centre-ville de Montréal en plein été à cause du smog très visible et très tangible, je ne comprends pas en quoi nous avons besoin de plus de preuves que la planète n’est pas au meilleur de sa forme…

Dans sa liste d’épicerie, la sulfureuse amante du dollar « dénonce » les gestes verts proposés par certains environnementalistes comme prendre le transport en commun et s’éclairer avec des ampoules fluo compactes. Premièrement, j’aimerais savoir en quoi Mme Elgrably juge que « ça nuit à son confort » d’utiliser une ampoule fluocompacte plus verte et qui dure plus longtemps que la bonne vieille ampoule traditionnelle. Dans le pire des cas, son ampoule fluocompacte lui sauvera quelques précieux dollars au bout du compte puisqu’elle a une durée de vie 6 fois plus longue. Quant au transport en commun, a-t-on vraiment besoin d’encore faire la preuve de la pollution causée par les émissions de gaz des voitures traditionnelles  ? Il suffit de passer quelques minutes au centre-ville en plein heure de pointe pour réaliser que l’air respirable n’est pas génial. Et adopter le transport en commun comme l’autobus et le métro n’est pas seulement un principe vert « dicté par les écologistes extrémistes », c’est également une question de gros bon sens. Plus besoin de chercher des places de stationnement, fini les bouchons de circulation et surtout… ça coûte moins cher ! Voilà un argument que la savoureuse analyste économique devrait être en mesure d’apprécier.

Dans sa chronique, Mme Elgrably soulève sept questions qui trouvent des voix discordantes au sein de la population scientifique. Mais avoir des opinions différentes et des points de vue partagés sur un sujet donné fera toujours partie des débats de notre société. Ce n’est pas parce qu’une poignée de scientifiques marginaux remettent en question le véritable réchauffement de la planète qu’il faut automatiquement reprendre le débat et se laver les mains de sa conscience écologique. Il y aura toujours des opposants à tout. Toujours. C’est la nature humaine. Il y aura toujours un illuminé quelque part pour dire que la table de cuisine autour de laquelle vous êtes assis n’est pas ronde mais bien carrée. Il n’a aucune preuve de ce qu’il avance. Vous allez me dire qu’on a pas de preuve du contraire ! Vrai ! Mais dans le doute, vaux mieux s’abstenir et se servir de son gros bons sens, non ?

Je veux bien qu’on pose des questions, qu’on remette en doute certaines théories avancées par les environnementalistes mais de là à accuser les amants de la nature d’extrémistes et de radicaux « sectataires » parce qu’ils suggèrent de faire attention à la planète sur laquelle nous vivons par de petits gestes sans grande conséquence sur notre « confort si chèrement acquis », il y a des limites! Et dire que les environnementalistes sont dangereux est tout aussi énorme! À ce que je sache, le Parti Vert et le NPD, qui prônent un respect de l’environnement, demeurent des partis marginaux sans grande influence au parlement. On est loin des curés qui venaient dicter à nos grands-mères dans leur chambre à coucher de sacrifier leur santé au profit d’une famille nombreuse. Tant qu’à comparer, comparons des tomates avec des tomates !

La croustillante experte des chiffres termine sa chronique en disant ceci :

« Notre niveau de confort actuel est le résultat de milliers d’années de travail et d’efforts. Allons-nous vraiment y renoncer sans réel débat ? »

Faire des gestes pour protéger notre environnement, la planète que nous habitions, ce n’est pas sacrifier son confort, c’est au contraire, s’assurer que nous allons pouvoir y demeurer le plus longtemps possible. Se fermer les yeux, c’est ce qui est irresponsable et dangereux Mme Elgrably.

Par
Lire les 241 articles par

Cet article a été lu 6373 fois au total, 1 fois aujourd'hui

5 Réponses »

  1. Puisqu’elle critique la menace environnementaliste et qu’elle aime les chiffres, on devrait justement lui rappeler que le langage des chiffres à ceci de commun avec le langage des fleurs: on lui fait dire ce que l’on veut. Quand je pense qu’en plus, elle enseigne l’économie à l’Université de Montréal.

  2. Il y aura toujours des gens pour freiner le progrès de la race humaine ; ces changements de dernière minute que certaines nations de la planète mettent timidement en place, nous devrions les avoir instaurées voilà bien longtemps, avant Tchernobyl et Three Mile Island, avant St-Basile-le-Grand et Bhopal, avant l’essence à 1.25$ le litre et avant Exxon Valdez. Que madame Elgraby-Levy m’explique comment son propre confort de bougeoise occidentale améliore le quotidien et le futur de chacun des habitants de cette planète que nous exploitons, et je réviserai peut-être la sévère opinion que j’ai d’elle et de ses semblables.

  3. « Notre niveau de confort actuel est le résultat de milliers d’années de travail et d’efforts »…

    Quelle sottise! Quelle hypocrisie!

    « travail et effort » de la part de qui???

    Tout le monde sait maintenant que le ‘niveau de confort’ dont jouit l’Occident est proprement le résultat de plusieurs siècles de vol, d’esclavagisme et de colonialisme, le tout perpétré sous prétexte d’évangélisation.

    Il est bien surprenant qu’on offre une aussi large tribune à une petite péronnelle qui se fait passer pour une économiste. C’est réellement dégoûtant.

  4. Je crois, au contraire, que protéger l’équilibre écologique sur la planète requiert le sacrifice de notre confort, mais où est le problème? Je trouve plutôt apeurant de voir que de très nombreuses personnes sont paniquées à l’idée de sacrifier un peu de ce confort occidental pour une cause pourtant fondamentale. Parallèlement, s’il est plus confortable pour moi d’avoir des esclaves qui travaillent à ma place, ce n’est pas moins condamnable. Il est évident qu’une attitude sociale égocentrique facilite la vie, mais à quel prix?

  5. vraiment les gars, faites pas chier, je suis un végétarien qui protege l’environnement depuis les année 90 (par enseignement parental) et je ne suis pas aussi choqué que vous sur ce qu’elle dit. Et par dessus ca j’imagine que vous etes des pro-socialistes de montreal qui se masturbent l’intéllect a l’idée de ne pas être bourgeois: voyagez donc un minimum!

    Bon maintenant que j’ai votre attention et votre mépris, nous allons rectifier le tir sur vos esprits déraillés par la mutlipropagande gauchiste: qu’est-ce qu’un religion ou un culte?
    http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/religion/
    http://dictionnaire.sensagent.com/culte/fr-fr/

    Avant de se prendre la tête sur ce qu’est ou non une religion, ont fais des recherche et ont réfléchis. Oui la vague verte qui déferle sur notre culture est l’équivalent d’une religion (croyances, pratiques, adorations, vénération, etc). L’être humain a besoin de croire et les religions théistes nous ont décu, il est normal d’aller voir ailleur, mais le message reste le meme: crois en moi et tu sera sauvé au jugement dernier (ou apocalypse de l’écosystème si vous voulez).

    D’accord, maintenant parlons d’écologie: vous parliez justement d’ampoules fluorocompactes, qu’est-ce qu’elles sont en fait?
    http://www.youtube.com/watch?v=dzaplzWdcZs
    Alors si j’ai bien compris, le mercure est écologique? non
    Maintenant si je part du fait que des profits immenses doivent etre généré par les produits dit ‘eco responsable’, est-ce qu’il serais possible que des organisations, des scientifiques ou meme des partis peuvent avoir des actions boursières dans ces compagnies? fort possible pour ne pas dire oui.
    Serais-ce un gros jeu d’argent? Ben voyon c’est certain a 100% (peu importe le côté), ont ne feras pas l’autruche quand meme! hahaha

    Vous voulez un petit fait cocasse? Le 27 janvier 2010, Barrack Obama à fait un discours a l’état de l’union sur le ‘poid écrasant des preuves scientifiques des changements climatiques’, la réaction de la salle fut un rire spontané et généralisé. En fait ce n’est pas une réaction marginale, le public est de plus en plus incrédule sur la science du climat vu leur scandales. Les gens se sentent berné par les gourous de l’environnement sans scrupules, que voulez vous?
    Le GIEC a fait des rapports contradictoires sur les fait environnementaux et depuis le Climategate il ne s’écoule pas un e semaine sans que des informations compremettantes ne viennent compromettre la crédibilité du GIEC et tout les scientifiques qui y sont attaché.
    Ben Santer(rédacteurde 1995) a admit avoir supprimé des passages affirmants que l’homme n’était pas responsables.
    Rajenda Pachauri (président) est accusé de conflit d,intérets (intérests financiers) dans les organisations qui dépendent des conclusions du GIEC.
    Janvier dernier ont a appris que l’antarctiquene montrais aucun signe de réchauffement.
    La disparition des glaciers de l’Himalaya d’ici 2035 est une prédiction sans fondements scientifiques, ce qui sert a manipuler l,opinion publique et la classe politique.
    La rédution de 50% des récoltes africaines irriguées par l’esu de pluie n’est que pure invention.
    Le GIEC cite des études soumises par des groupes de pressions comme Greenpeace et WWF (pas la lutte) sans avoir été soumis a la revision par des pairs.

    Une chose que j’ai appris avec le film Zeitgeist c’est que vous ne pouvez croire ce que vous ne voyez pas et il y a des personnes instruites qui s’insurgent contre l’opinion établie par des menteurs et des manipulateurs de foule. Ne vous faites pas berner; lisez, informez vous, réfléchissez!

    Merci beaucoup su vous avez lu mon commentaire en entier, j,imagine que vous allez recommenter pour détruire les fait que j’ai écrit. D’ailleur je ne vous déconseille pas de recycler (je le fais moi-meme) quoique ayant travaillé dans le domaine je peux vous dire que ca ne sert pas a grand chose côté environnement.
    ((Pour citer un dernier fait cocasse: Galilée disait que la terre était ronde, un vieille femme incrédule lui disait que la terre était plate et qu’elle se trouvais sur une tortue géante. -et sur quoi repose cette tortue madame? -sur une tortue plus grande. -et sur quoi repose cette plus grosse tortue madame? -sur une plus grosse tortue. …))

Laisser un Commentaire