DimancheMatin.com | L'ART de bien commencer la semaine...   
Panique chroniquePanique bouscule sa vie, provoque le chaos et observe avec le sourire ce qui en jaillira. Chronique publiée tous les dimanches.

Who cares? Je suis célibataire

Par • 15 juin 2008 à 0:00

J’habitais la rive sud de Montréal. J’étais en couple, amoureuse et fidèle des orteils aux oreilles en passant par le porte jarretelles. J’avais des fantasmes de grossesse alors que nous magasinions les condos, dans notre troisième année de vie commune, comme d’autres se décrochent la lune. J’étais la femme idéale, mijotant de bons petits plats et aux petits soins envers un homme plutôt discret sur les retours d’ascenseurs. Puis, Montréal m’aspira au moment même où l’homme m’expira de sa vie.

 

Je suis maintenant montréalaise. Depuis un an je me dis C.U.T.E.; Célibataire, Urbaine, Tragique et Entêtée. Je ne refuse jamais les rendez-vous absurdes et les invitations de dernières minutes (à moins d’avoir un mauvais feeling) tout simplement parce que je craque pour l’étrange, je me saoule d’adrénaline et parce que je me régale de laisser filtrer du bout des doigts certaines aventures réelles dans ce monde virtuel.

 

Et là, je vous entends me juger. « Voilà bien une femme aussi légère de cuisses que de mœurs! »  Pourtant, vous vous  trompez déjà à mon sujet. J’ai un code d’éthique plutôt stricte.

 

1) Je ne m’investis jamais sans papillons au ventre. La tiédeur ne m’intéresse pas et surtout ne me contente pas.

 

2) Je ne drague jamais les hommes en couple (mais s’ils me draguent, je me donne le droit de ne pas les repousser)

 

Dans les rencontres sociales, je dilue et dissimule mon rapport à l’homme pour ne pas choquer les copines qui sont plutôt traditionnelles dans leur façon de vivre la séduction. Elles sont minimalistes : 1 seul conjoint qui sera 1 mari et 1 père. La simplicité volontaire à l’état pur. Être ma copine, je me détesterais sans doute avec la même ferveur que je jalouserais mon style de vie.  Comme dirais ma jumelle « Panique, ça ne fonctionne pas souvent ses histoires, mais c’est vraiment pas faute d’essayer! » Voyez-vous, si j’ai envie de quelqu’un qui s’offre à moi, pourquoi devrais-je m’en priver?

 

J’ai vite compris que :

– Les occasions manquées ne reviennent pas dans le futur.

– L’excitation non utilisée n’attend pas, ne s’additionne pas dans une banque, elle est perdue à jamais.

 

Ainsi, je cumule les relations saines, malsaines, tordues et passionnelles. Je collectionne les ambiguïtés en espérant un jour former un couple. J’ai hâte, mais d’ici là, je ne me priverai pas.  Je crois sincèrement que je ne serai pas une meilleure femme parce que j’aurai tenu mes cuisses fermées bien serrées en attendant mon futur conjoint.

 

Voilà pour la présentation et la réputation.

Autres récits et anecdotes à chaque dimanche. D’ici là, je vous invite à lire mon blogue : http://panique.wordpress.com/

Par
Lire les 27 articles par

Cet article a été lu 2583 fois au total, 1 fois aujourd'hui

11 Réponses »

  1. Excellent texte accrocheur! Puis-je permettre de vous demander innocemment qu’en est advenu de la grossesse et du condo? 🙂

  2. Moi j’adore quand vous vous exprimez sans détour. Il n’est pas contradictoire de vivre ses plaisirs quand on recherche une relation stable. Je trouve même que vous avez une écriture cinématographique. Si ça vous dit, essayez de voir le film « Les Lions sont lâchés » qui semble une peu de la même veine.

  3. This is all about DFAYF select club! J’adore ce premier élan sous forme de chronique. Ça dégrise à froid. Ça défrise à chaud. Et c’est un bon résumé de ce que j’ai pu apprendre sur votre personne depuis peu. Je lève mon chapeau, mon verre et ma main pour saluer cette entrée en matière percutante.

  4. Amélie Roy: J’aurai un condo SEULE quand je serai riche. Grossesse: la dernière fois que j’ai eu mes règles c’était le 10 avril… je pense que je suis enceinte…
    Mathieu Lemée: Merci pour vos bon mots. Je prends en note cette suggestion.
    Pierre-Luc Gagnon: Merci pour ce bel accueil! 🙂

  5. Et dire que je manquerai
    cette Panique au souper d’équipe! 🙂

    Allez, continuez de provoquer
    les discussions d’aussi
    verte et belle façon…
    Ah oui, et bienvenue
    parmi nous.

  6. Nicolas Gendron: Merci pour ces bons mots.

  7. Comme c’est bizarre de lire ce texte : je suis en couple avec mon amoureux depuis 4 ans et nous venons d’aménager dans un condo sur la Rive-Sud…et nous avons aussi des rêves de grossesse… pour dans 3 ans environ. haha au plaisir de se voir au souper, merci pour ce texte!

  8. >Catherine: J’espère que vous aurez plus de succès que moi avec cette histoire! Merci pour ces bons mots.

  9. Moi, je l’ai vu en vraie de vraie Mme Panique!

    Ouf! Messieurs, si vous saviez qui est derrière cette plume!!

    Mais bon, parce que les rumeurs partent toujorus trop vite quand il s’agit de moi, je mets cartes sur table: ce n’est aps une façon subtile (et complètement nulle) de draguer madame! :oP

    Je suis en logement (faute de pouvoir acheter une maison) et j’essaie d’avoir un enfant. Ça l’air que c’est la mdoe. :oP

  10. @Touz: J’accepte tous les compliments, que la drague y soit présente ou pas. Alors j’imagine que c’est un compliment … non? Bonne chance pour l’enfant!

  11. Très bon article, mais je me pose une question lorsque je lis:

    – Je crois sincèrement que je ne serai pas une meilleure femme parce que j’aurai tenu mes cuisses fermées bien serrées en attendant mon futur conjoint.

    Qu’est-ce qu’on fait de ceux qui recherchent une certaine exclusivité? Je ne parle pas du «pas avant le mariage», mais du fait de réserver certaines choses pour ceux qui sont importants dans notre vie. Si l’exclusivité justifie qu’une voiture ou une montre se vende à un prix de fou, je me dis qu’une personne qui aura su faire preuve d’un brin de réserve pourra se révéler un partenaire de vie intéressant. Je sais que le sexe est dorénavant considéré comme un besoin à satisfaire, comme le fait de manger ou de boire, mais je me demande s’il est sain de classer la sexualité comme étant un simple besoin. N’est-ce-pas réducteur? Je me pose la question… Et si la sexualité devient un besoin, alors on accessoirise le partenaire qui devient l’outil de satisfaction du besoin. Du genre, tu n’es pas vraiment à mon goût, mais j’avais tellement besoin de sexe!

    Bon je vous laisse. Je m’en retourne à l’époque romantique.

Laisser un Commentaire