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Transformers : une autre nostalgie à gros budget (2007)

Par • 28 octobre 2007 à 22:24

Un étudiant de l’école secondaire, Sam Witwicky (Shia Labeouf), achète sa première automobile, mais il se rend compte que sa voiture est un « Autobot » nommé « Bumblebee ». Les Autobots constituent une race de machines extra-terrestres qui combattent une autre race de machines extra-terrestres : les Decepticons. Les deux races ennemies sont à la recherche d’un puissant artefact qui a atterri sur la Terre et Sam sera au centre de ce conflit mettant aux prises les Autobots (et leur leader Optimus Prime), les Decepticons (menés par Megatron), mais aussi l’armée américaine et d’autres organisations servant de chairs à canon.

 

Il est difficile de prendre Transformers au sérieux. La recette crève les yeux : prenez n’importe lequel des conflits manichéens issus de la culture populaire datant de l’enfance de votre public cible (jeux vidéo, dessins animés, bandes dessinées, peu importe…), ajoutez-y les ingrédients essentiels à un blockbuster, comme de l’action, de jolies filles, des effets spéciaux inutiles et une histoire d’amour aussi prévisible qu’improbable ; mélangez le tout dans un scénario plus ou moins crédible. Voilà ! Ce n’était pas plus compliqué que cela.

 

Par conséquent, ce film repose sur des bases plutôt précaires. Le combat entre ces deux races ennemies est plus ou moins crédible. Même les races en tant que telles portent à confusion. Je n’étais pas un fan des Transformers dans mon enfance, si bien que je n’ai aucune idée de leur moyen d’autoconservation ou de reproduction. Peut-être est-ce expliqué dans les dessins animés, mais dans le film, on passe trente secondes pour préciser le conflit entre ces deux races créées ex nihilo et puis vlan ! : de l’action et encore de l’action.

 

Pour ce qui est du scénario, vous aurez compris que ce n’est pas le plus original. L’histoire d’amour entre Sam et la première belle fille de service (Megan Fox) relève de la définition même du mot « quétaine ». Je vous lance quelques mots à la volée : jeune homme timide, désir de prouver sa valeur dans l’achat d’une voiture, belle fille inaccessible et amoureuse de joueurs de football… Vous comprenez ? Mais ce n’est pas tout. Le réalisateur disposait d’une deuxième belle fille de service (Rachael Taylor), dotée d’un accent australien en plus. On lui octroya le rôle le moins crédible pour une fille de cette beauté : une spécialiste de l’informatique. J’ai beaucoup de respect pour les geeks, mais j’ai énormément de doutes concernant la présence, dans le monde entier, d’une ingénieure en informatique pouvant figurer dans le top 100 de FHM des plus belles femmes au monde. J’aimerais me tromper.

 

D’ailleurs, si vous êtes attentif, vous remarquerez que même les figurantes, qui hurlent en courant lorsqu’il y a des attaques de machines, sont âgées de 18 à 26 ans et portent du C en montant. On voit ici le souci de réalisme chez le réalisateur. Et je n’ai pas abordé le jeu des acteurs, les personnages influents pourvus de QI à deux chiffres, le scénario prévisible… Toutefois, si l’on met son cerveau à OFF pendant le visionnement, ce film peut s’avérer un bon divertissement naïf et inoffensif.

 

**½

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Une Réponse »

  1. Le plus gros défaut de ce film vient de son réalisateur Michael Bay. Voici un texte que j’ai publié à ce sujet sur un autre site:

    Attendu par les fans de la célèbre série animée des années 80 inspirée d’une série de jouets du même nom, « TRANSFORMERS » risque de ne pas faire l’unanimité. Le problème est en grande partie dû à la mise en scène maniérée et tonitruante de Michael Bay, qui s’obstine à réutiliser encore une fois ses artifices habituels: poursuites de bagnoles avec tôles froissées, effets de caméras surchargés qui étourdissent inutilement le public, placement publicitaire de toutes sortes de produits (entre autres la compagnie automobile GM pour les voitures) largement envahissant et agressif, patriotisme exacerbé et moments fleur bleue hollywoodiens. Tout cela rend le film plus fatiguant ou épuisant que vraiment divertissant, et l’humour fort omniprésent, bien que parfois très drôle (surtout celles impliquant John Turturro en agent secret paranoïaque), relève plus d’une conception juvénile qui vient en porte-à-faux par rapport au sérieux de l’enjeu de l’intrigue, et des nombreuses scènes de batailles guerrières. Mais le pire, c’est que tous ces défauts dans la mise en scène rendent le récit, aux prémisses déjà utilisées des milliers de fois, sans surprises dès le départ, ce qui fait que à nouveau le spectateur devine tout à l’avance sans efforts. Il ne reste finalement plus que les effets spéciaux, de très grande qualité et quelques passages d’actions efficaces et spectaculaires, surtout en finale, comme éléments positifs, au point où les robots surpassent les acteurs humains dans la qualité de l’interprétation. Un blockbuster qui, s’il n’ennuie pas et se veut moyennement distrayant, devrait plutôt décevoir les fans nostalgiques. Il ravira cependant un public adolescent naïf, prêt à se laisser berner, grâce à son rythme infernal de type vidéoclip simpliste, pareil à des montagnes russes échevelées.

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