Prédateurs de Maxime Chattam : le danger est tout près
Par Dominique Fortier • 11 octobre 2009 à 15:02Une guerre imminente, des soldats gonflés à blocs et une série de meurtres crapuleux venant de l’intérieur. Voilà la mise en scène pour le roman de Maxime Chattam « Prédateurs ». Un thriller captivant qui nous amène dans les profondeurs obscures de ces hommes qui sont entraînés pour tuer.
Prédateurs est l’un des 10 romans publiés jusqu’à présent de l’auteur français spécialisé en romans policier et fantastiques. Afin d’offrir à ses lecteurs des romans inspirés et crédibles, Chattam a suivi une formation en criminologie où il a pu approfondir ses connaissances sur la médecine légale, la police scientifique et technique ainsi que la psychologie criminelle. Sa trilogie « L’Âme du mal » est d’ailleurs le premier fruit de cette formation en criminologie.
Dans le roman « Prédateurs », on accompagne le Lieutenant Craig Frewin et son équipe de la police militaire alors qu’ils doivent démasquer en très peu de temps, un tueur sanguinaire, qui s’en prend aux soldats du régiment. Rapidement, le lieutenant Frewin se rend compte que le meurtrier est fort possiblement un des leurs et que celui-ci a une intelligence hors du commun pour camoufler ses crimes et les mener sur plusieurs fausses pistes.
Chattam explore la psychologie de ses personnages dans les moindres détails dévoilant peu à peu des aspects tout aussi tordus qu’inquiétants. Un lieutenant Frewin qui cache un secret troublant face à sa défunte épouse, une infirmière un peu trop obsédée par l’enquête criminelle en cours et un jeune sergent aux pulsions incontrôlables. Tout aussi tourmentés qu’ils soient, Chattam réussit à leur donner une humanité qui les rend sympathiques aux lecteurs.
Chattam manie finement la plume dans une intrigue intelligente parfaitement bien ficelée. De l’action à en revendre, de la psychologie, du suspense et de l’horreur. Tous les ingrédients y sont pour faire de « Prédateurs », un roman qui nous accroche du début à la fin. Pas trop de descriptions, beaucoup de dialogues et un rythme juste assez rapide pour ne pas qu’on s’ennuie un instant. Excitant, bien écrit, épeurant à souhait et très consistant. Une réussite sur toute la ligne!
Prédateurs, de Maxime Chattam, 2007, Albin Michel
Par Dominique Fortier
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