Politique de deux de pique
Par Dominique Fortier • 4 octobre 2009 à 0:01Notre paysage politique actuel est désolant. Très désolant. Que ce soit l’arrogance conservatrice de Stephen Harper envers la population et ses opposants, l’hypocrisie et la trahison de Michael Ignatieff envers ses loyaux députés ou l’incapacité de Jack Layton à faire passer son message, tous ces chefs de parti nous mènent au même endroit. Nulle part.
Politique municipale? Gérald Tremblay est en train de se noyer dans des scandales internes, Louise Harel qui ne représente pas exactement un vent de renouveau et de jeunesse du haut de ses 63 ans et Richard Bergeron. Richard qui? Ben c’est ça! Pas besoin d’en dire plus.
Ce qui m’amène à notre charmante politique provinciale. L’action démocratique du Québec qui survit sur du temps emprunté avec une course à la chefferie qui met en vedette un faux diplômé universitaire et un Gilles Taillon qui parle à travers ses lieutenants le temps qu’il combat un cancer. Pauline et son PQ qui, aux dernières élections, après plusieurs vaines tentatives de devenir chef a finalement eu le mandat de représenter l’opposition officielle. Mandat qui lui a été donné par un électorat qui, à en voir ceux qui ont assisté à son discours le soir des élections, est composé d’associations étudiantes de CÉGEP et de quelques jeunes universitaires n’ayant pas l’âge de voter aux Etats-Unis.
Et ensuite, il y a Jean J. Charest. Notre bien-aimé premier ministre qui continue de trôner comme un roi faute d’alternatives intéressantes. Si on regarde d’ailleurs toutes les démissions depuis son premier mandat, on se demande comment le parti réussi à survivre malgré tout. Que ce soit Madame Sacoche Monique Jérôme-Forget, Yves Séguin, Marc Bellemare, Philippe Couillard ou David Whissell, le parti perd des grosses pointures année après année.
Et voici qu’on parle maintenant de hausser les tarifs. Peut être hausser la TVQ. Les tarifs d’électricité qui augmenteraient encore, les postes de péage, les frais de scolarité et récemment, une taxe à la malbouffe. Ai-je bien entendu? Une taxe sur la malbouffe? Je souhaite sincèrement bonne chance à la personne qui sera en charge de déterminer qu’est-ce qui fait partie de la malbouffe! On disait que ce qui appartient à cette catégorie sont des aliments qui n’aident pas la santé publique en général. Dans cette optique, on ratisserait pas mal plus large que le vulgaire sac de chips et la boisson gazeuse. Qu’en est-il de toutes les pâtisseries bourrées de sucre ou encore tous les repas surgelés. Le lait au chocolat ou le beurre de pinottes? Des croustilles cuites au four sont elles acceptables dans ce cas-là? Et un pot de sucre? Et du thé glacé? Du café, c’est de la malbouffe? Du bacon? De la saucisse italienne, est-ce que ça passe? Du salami et du pepperoni? Parfois je m’ennuie des idées à Mario de couper dans le gras de la fonction publique et d’abolir les commissions scolaires. Désolé, douce nostalgie d’un changement qui n’aura jamais eu lieu…
D’ici là, il semble que nous allons devoir nous contenter de sortir encore plus d’argent de nos poches pour retrouver l’équilibre budgétaire. Génial! Payons pour la mauvaise gestion de nos gouvernements! Par contre, que je n’en entende pas un se plaindre. C’est quand même bizarre, tout le monde que je rencontre m’affirme n’avoir jamais voté Libéral et détester Charest. Pourtant quand je regarde au canal de l’Assemblée Nationale et que je lis les sondages, je vois un Johnny Charest bien confortablement assis sur sa chaise trônant comme roi et maître… Vous vouliez un gouvernement libéral chers concitoyens? Majoritaire de surcroît. Et bien maintenant payez et taisez-vous!
Par Dominique Fortier
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Richard qui? Bergeron! S’il y a un parti qui a une vision, c’est bien lui! Le programme est disponible depuis trois mois alors que celui des autres n’est pas encore sorti! http://projetmontreal.org/theme/
Et vlan! Merci Dominique! Encore une fois!
À M. Marchildon: Qu’on se comprenne bien, je ne dénigre aucunement Richard Bergeron ni son parti et ses visions. Ce que je dis est que, malheureusement, vu son manque d’exposition dû en partie à la guerre de coqs que se livrent Louise Harel et Gérald Tremblay, il est fort possible qu’on passe à côté d’idées nouvelles. Comme vous le savez sûrement M. Marcildon, il n’est pas suffisant d’avoir des idées en politique. Quand on réalise que plus de la moitié des électeurs font leurs choix basés sur la couleur de la cravate d’un candidat, je considère que c’est fort désolant pour un peuple.
Je n’aie pas lu le programme de monsieur Bergeron donc je ne me prononcerai pas sur celui-ci. Seulement avoir un programme ne signifie pas nécessairement avoir de la vison. Je vais donc y jeter un oeil et me ferai une idée sur le sujet.
Qu’en est-il de la politique municipale dans les autres grandes villes du Québec ? Le maire Labeaume a eu sa dose d’accolades et de tapes dans le dos dans la dernière année, mais ce n’est pas bon signe quand le seul « nom » qui t’affronte, c’est… Jeff Filion.
Pour ce qui est de Saguenay, même monopole, mêmes vieilles idées d’un maire-teflon qui, entre deux amen aux séances du conseil, regarde ses citoyens déserter sa ville. Est-ce mieux à Gatineau ou Trois-Rivières ? La tendance nous dit que non…