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ÉditorialPuisqu'il y a des choses qui doivent être dites, aussi bien les dire avec une verve franche et directe. Des sujets chauds, traités vivement sans trop de fioritures.

Nouvelle paire de seins

Par • 4 octobre 2007 à 0:00

Avec tous ces jeunes qui quittent l’école avant leur temps au Québec, une chance qu’on a de bons modèles à leur montrer pour qu’au moins ils ne ratent pas leur passage dans l’école de la vie. Des filles qui font preuve de courage, de détermination et de fermeté quand elles décident de se faire refaire le rack. Des gars qui ont de la conviction et de la passion quand ils disent qu’ils seront les fouteurs de merde dans le loft cette année. Et des gens crédibles comme Julie Snyder, Céline Dion, Éric Salvail et bien d’autres pour cautionner tout ça. Fiou ! On rattrape nos jeunes quelque part.

 

Mais des fois, nos belles vedettes made in Québec ne sont pas assez. Que voulez-vous, elles font ce qu’elles peuvent pour trouver des choses édifiantes à dire, à faire, mais le 7 Jours a quand même 75 pages à remplir ! Qu’à cela ne tienne, nous aurons toujours les inspirations américaines de nos idoles : les Paris Hilton, Lindsey Lohan, 50 Cent et compagnie. Ouf ! On est passés près de manquer le bateau. Et en attendant qu’il se passe de quoi d’intéressant chez nous, on peut les imiter, eux. Demandez à K-Maro ou Paméla Lajoie, ça marche très bien. Ça vend.

 

Mais ce n’est que quand enfin on atteint un équilibre entre cette culture américaine et la copie carbone que nous en avons fait, que de vrais artistes viennent foutre la pagaille. Des exemples pour la jeunesse eux aussi. Mais ils dérangent. Ils ne font rien comme les autres. Ils prennent leurs influences d’on ne sait où. Dites-moi, Dumas, ça ressemble à qui, à quoi ? Et qui citer parmi les influences de Pierre Lapointe, si ce n’est Serge Gainsbourg ? D’ailleurs, qui c’est ce Serge Gainsbourg ? Et puis cette bande de rappeux de Loco Locass ? Je vous le dis, ces gens-là sont dangereux, et je ne parle que des artistes musicaux ! Au lieu de divertir bêtement nos jeunes, au lieu de se contenter de nous changer les idées, ils nous forcent à penser ! À s’intéresser à des choses qui nous étaient inconnues ! Ils s’adressent DIRECTEMENT à notre intelligence ! Ouf, ça donne des frissons dans le dos…

 

Heureusement que c’est encore des gens intéressants qui occupent la couverture de nos magazines, qui ont le devant de la scène dans nos émissions télé. Des gens qui sont tellement prêts à nous plaire qu’ils iraient jusqu’à se foutre à poil. Des gens qui, n’importe quand, seraient prêts à faire des fous d’eux-mêmes pour divertir leur public en délire. Des gens qui savent que ça nous intéresse de savoir qu’une conasse de lofteuse s’est fait faire une augmentation mammaire, et qui s’arrange pour qu’on sache tous, absolument tous les détails. Dieu bénisse le Québec, les choses n’ont jamais si bien été dans notre bulle culturelle.

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2 Réponses »

  1. Wow! Si le sarcasme était une arme concrète, ce texte représenterait sans doute la technologie nucléaire. Tu peux boire une 12, lire ça, et ne rien sentir. Ça dégrise ce texte. Heureusement, je ne suis pas certain que les jeunes utilisent réellement les mauvais modèles. Je suis peut-être un peu naïf, mais j’ai l’impression que tout le monde se fout de la gueule de Paris Hilton, cette traînée urbaine. 50 Cents, il a au moins l’honneur de bien porter son nom : je ne payerait pas plus que ça pour sa discographie. Pour le reste, c’est une question de jugement. Et je pense que les parents ont un rôle à jouer dans l’orientation des influences de leurs petits. Mais qui suis-je pour faire la morale ?

  2. Bof ton cynisme et ton sarcasme ont bien leur place, toi qui s’imprègne si bien de la culture. Tu me répondras que tu n’as pas trop le choix parce que c’est ta job mais cette publicité merdique ca direct dans les oreilles des gens qui se plaisent à écouter ces nouvelles. Franchement, ce sensationnalisme me coule sur le dos comme de l’eau un jour de pluie parce que j’ai décidé de porter mon imperméable. Je trouve qu’il y a des sujets pas mal plus importants auxquels se préoccuper que de parler des gens en mal de potinage. L’idole est à l’image de celui ou celle qui l’idolâtre, tel est mon point. Bonsoir.

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