Mapwézi – l’histoire d’un poète déchu
Par Pierre-Luc Gagnon • 7 octobre 2007 à 0:00Y’a quelques années, j’aimais beaucoup la poésie. J’avais un espèce de petit livre à couverture rigide dans lequel j’étalais des vers. Aujourd’hui, j’écris beaucoup moins ce genre de textes. Probablement plus par manque de temps que par manque de passion. Enfin bref, ne reculant devant rien, j’ai décidé d’ouvrir mon coffre à trésors et de dépoussiérer quelques strophes que j’affectionne particulièrement afin de vous les présenter. Appelons ce petit recueil « Mapwézi » (lire ma poésie)… ou l’histoire d’un poète déchu.
Extrait de « Les Hippocampes »
Elle dessine des hippocampes dans tous ses cahiers d’école
Bien sûr je sais qu’elle y rêve au fond de son âme frivole
Et je sens qu’elle s’imagine sur le sable désinvolte
Si un jour j’ai de l’argent nous prendrons le prochain vol
Extrait de « Les amants déconcertés »
Les amants déconcertés, modestes baisers
Menottant leurs désirs en l’honneur des vainqueurs
S’enlaçant un instant puis se quittant vains coeurs
Laissant ces minutes faibles et affamées
Extrait de « Oublier de s’oublier »
Enfin les sentiers me semblent fréquentables
Ceux mêmes où je me retrouvais nu pieds, nue lune
Allègrement je me balladais, vulnérable
Allègement de mon esprit, pieds nus en dune
Texte intégral de « Qui dort fouine »
Un maigre hibou gris, rabougris
Mangeait un aigre ragoût cuit
Un aigle à qui la nuit sourit
Surgit ici en un seul cri
Puis il bondit sur son ami
Le mordit, et mort s’en suivit
L’hibou qu’on eût cru cru fût cuit
Et l’aigle qu’on eût cru en vie
Par l’humain à la fin fût frit
Bon c’est assez. Je referme le coffre. C’est trop pêle-mêle là-dedans. Mais avant de frapper mon point final, je vous invite à me pondre une strophe de votre cru via les commentaires. Lorsqu’il y aura au moins dix personnes qui auront posté quelque chose, des stylos DimancheMatin seront envoyés à l’auteur du meilleur élan prosodique. Bonne chance à tous et à la semaine prochaine.
Par Pierre-Luc Gagnon
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Si drôles sont tes humoristiques écrits
Hilarante en est tout autant ta poésie
Merci pour ce bel habit du dimanche aujourd’hui
J’ai un bonheur fou à lire ces souvenirs de ta vie
Bonne journée, mon ami!