Au fur et à mesure que je vieillis, je me rends compte que les jouets avec lesquels s’amusent les enfants d’aujourd’hui sont bien différents des jouets avec lesquels je m’amusais étant jeune. Pour Noël, ma blonde a acheté des figurines Littlest Pet Shop à sa soeur de dix ans. À l’époque, ma soeur jouait avec des poupées Muffin. Vous savez ces espèces de petites femmes qui se transforment en gâteau en repliant leur robe au-dessus de leur tête ?

Moi, mes figurines préférées, c’étaient les Cosmocats. Sinon, il y avait les Tortues Ninja et les personnages secondaires qui les entouraient : Splinter, April, Schereder… Je les avais tous. J’ai passé une bonne partie de mon enfance à leur créer des aventures sans queue ni tête (surtout quand je les mutilais) au cours desquelles des ennemis crapuleux tentaient de s’emparer du royaume. On est loin des Pokémons! Mes bonhommes étaient soigneusement rangés dans une grosse valise bleue rigide. Un jour, ma mère a décidé de donner la valise à notre petit voisin, sans même m’en parler, prétextant que j’étais rendu trop vieux pour jouer avec ça.

C’est alors que je me suis rabattu sur les revues Dinosaures, publiées aux Éditions Atlas. Chaque magazine offrait une partie d’ossements d’un squelette de dinosaure que l’on reconstituait numéro après numéro. Une fois le squelette terminé, le magazine a commencé à nous offrir des morceaux de peau pour habiller nos os, ce qui masquait totalement nos efforts des 25 premiers numéros.

Ensuite, il y a eu ma phase jeux vidéo, puis je suis entré dans une période étrange au cours de laquelle je demandais des jouets farfelus en cadeau. Le pire du lot est sans aucun doute cet espèce de gros four orange pour fabriquer des insectes en caoutchouc, à l’aide de bouteilles glue et de moules. Cet appareil nommé Creepy Crawler m’a apporté beaucoup de plaisir… jusqu’à épuisement du stock de glue!

Et l’adolescence s’est pointée avec sa part de surprise. Comme un mouton, je me suis procuré des Pogs. Sur les emballages de ces ridicules cercles de carton, à 8 $ la douzaine, on pouvait lire «collectionnez-les». C’est difficile de collectionner des trucs sur lesquels on garroche des rondelles en métal. Une collection aussi bien soignée prendra certainement de la valeur! Heureusement, je faisais un peu de sport en jouant au hacky (que l’on prononçait yaki dans mon coin) pendant la récré.

Si vous saviez tout le plaisir que j’ai eu à trouver toutes les photos présentées dans cette chronique. Quelle joie de repenser aux bebelles qui ont marqué ma vie. Et vous, avec quoi jouiez-vous ?