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Legion : Dieu a laissé tomber Hollywood

Par • 21 avril 2011 à 9:41

LegionPremier film d’un ancien spécialiste des effets visuels qui assure également la co-écriture du scénario, LEGION dénote autant son manque d’expérience comme auteur et réalisateur que son ineptie profonde dans le pseudo-recyclage de sujets fantastico-bibliques à caractère apocalyptique dont le public américain croyant est friand.

Ayant perdu espoir en l’humanité et dégouté par son comportement, Dieu a décidé d’éradiquer la race humaine. Sous le commandement de l’archange Gabriel, les anges descendent sur Terre dans le but d’accomplir la volonté du Tout-Puissant. Mais l’archange Michael a toujours la foi envers les humains et il décide de s’opposer à son maître. Privé de ses ailes et d’une partie de ses pouvoirs, Michael s’équipe en armes et parvient à se rendre dans un resto-route situé en plein désert de Mojave. C’est là que se trouve une jeune serveuse enceinte, Charlie, qui accouchera bientôt sans qu’elle le sache du nouveau Messie.

Ayant pris possession des corps de nombreux humains, les anges attaquent le resto afin d’éliminer Charlie et son futur bébé, seule note d’espoir pour sauver l’humanité de l’Apocalypse. Michael parvient à convaincre les quelques personnes se trouvant au resto de la nécessité de protéger Charlie des attaques des anges, même s’ils doivent y sacrifier leurs vies. L’archange déchu devra toutefois affronter son frère Gabriel, qui lui n’a rien perdu de ses pouvoirs.

D’une langueur monotone à faire bailler aux corneilles le plus patient des spectateurs, l’intrigue qui copie à outrance le schéma de TERMINATOR, est plombée par un dialogue bavard rempli de bondieuseries moralisatrices conservatrices douteuses, entrecoupées ici et là de moments d’action aussi fades qu’un tableau noir.

Les trucages en CGI ne sont pas mieux, au point que le réalisateur tente d’en camoufler la laideur et les ratages en tournant majoritairement de nuit et en usant abusivement du hors-champ. On peut aisément pardonner les entorses faites à la mythologie chrétienne, mais certainement pas les incohérences contrevenant aux balises d’un minimum de vraisemblance, surtout quand l’ensemble se prend bien trop au sérieux.

Avec leur jeu figé et raide, les acteurs semblent en permanence sous l’effet du chloroforme, surtout Dennis Quaid dont la carrière bat sérieusement de l’aile si on se fie à la longue suite de navets où il a figuré récemment. Comme on dit en bon québécois: un film qui ne vaut pas de la ……!!! À éviter absolument. Et le pire est à prévoir puisque le réalisateur reviendra à la charge avec PRIEST cette année sur nos écrans. Hu-ho!!

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