La vérité sur les autobus de Montréal
Par Pierre-Luc Gagnon • 19 février 2010 à 5:17Êtes-vous un usager régulier des autobus de la STM sur l’île de Montréal? Si c’est le cas, vous allez sûrement reconnaître les situations énumérées et décrites dans ce texte. Pour les autres, voici la vérité. Toute la vérité…
– Si vous êtes en avance à un arrêt, l’autobus va passer en retard. Si vous êtes à l’heure, il va avoir passé à l’avance.
– Lorsqu’on annonce un autobus aux 7 minutes à un arrêt donné, il se pourrait très bien que vous attendiez 20 minutes avant d’en voir arriver trois en même temps.
– Quand vous attendez un autobus d’un côté de la rue, il va en passer 5 de l’autre côté avant que vous ne voyez arriver le vôtre à l’horizon. Et il pourrait très bien s’agir d’un autobus avec l’inscription «Désolé – hors service ».
– Si la lumière est rouge en arrivant à un arrêt, il n’y aura personne qui va monter dans l’autobus. En revanche, si la lumière est verte, il y aura un nombre de personnes équivalent à la durée de la lumière verte qui va monter à bord. Le tout est scrupuleusement synchronisé pour vous faire perdre le plus de temps possible dans vos déplacements.
– Plus il fait froid, plus vous attendez longtemps à un arrêt. Par contre, si vous crevez de chaleur, un autobus plein à craquer va arriver à l’instant.
– S’il y a juste une personne devant vous dans la file d’attente à un arrêt, c’est cette personne qui va prendre votre siège préféré dans l’autobus.
– Admettons que vous êtes assis dans une section de deux sièges et que le banc à côté de vous est libre. Trois personnes entrent dans l’autobus : la plus jolie femme au monde, un enfant sage et poli et un gros monsieur qui ne sent pas très bon. Devinez qui va aller s’asseoir à côté de vous. Oui, oui, vous avez vu juste!
Vous avez d’autres observations à partager? Allez-y, je suis sûr que ça va vous faire du bien!
Par Pierre-Luc Gagnon
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Lorsque vous devez transférer d’un autobus de nuit à un autre, vous pouvez être certain que le deuxième autobus est cédulé pour passer 2 minutes AVANT que vous débarquiez du premier.
Lorsque l’espoir de la voie réservée apparait devant vos yeux, vous pouvez être assurés qu’il y aura un bouchon de circulation monstre deux mètres avant d’entrer dans cette voie réservée.
Tous vrais.
Si un bon matin, tu décides de t’asseoir assez profond dans l’autobus pour t’assurer de ne pas avoir à céder ton banc à une petite madame de 150 ans, il y a de très bonnes chances que, quand elle va entrer dans l’autobus, elle va bypasser tous les bancs libres pour venir se planter debout à côté de toi.
Un changement de chauffeur va très certainement se résulter en l’autobus qui suit nous dépassant.
Et possiblement un retard considérable à votre destination.
Si on prend régulièrement le même autobus à la même heure, il y a toujours quelqu’un qu’on aime pas sans aucune raison valable.
Dans le même ordre d’idée, il y a toujours quelqu’un qui n’a pas l’air content de nous voir sans aucune raison valable.
Être assis à côté d’un enfant en hiver peut résulter en un bon coup de botte plein de slush brune et de petites roches sur vos pantalons avant d’aller travailler.
Les chauffeurs disent seulement « Bonjour » quand t’as pas envie de parler.
Les iPods ou autres trucs nécessitants des écouteurs sont les seuls véritables amis et protecteurs d’un trajet d’autobus.
Les moments de la semaine où il y a moins d’autobus (ex.: le dimanche matin), il y a toujours un autobus qui te mènera à destination 40 minutes à l’avance OU deux minutes en retard. Deal with it.
Si à l’arrêt que tu attends, il y a plusieurs différents autobus qui y passent, les autres passeront très certainement tous avant le tien, qui finira bon dernier. C’est le règlement.
À chaque fois que tu rentres dans les nouveaux bus sur les circuits les plus fréquentés, tout le monde qui est debout est massé vers l’avant alors qu’il y a plein de places pour être debout derrière. Si bien que quand tu veux aller au fond par politesse et courtoisie, tu dois jouer au football pour passer au travers de la marée humaine qui te bloque la route.
Les couples avec des poussettes pour enfants, au lieu de relever le banc triple prévu pour un espace afin de ranger la poussette sans gêner les autres passagers, s’assoient sur le banc en question et place la poussette en plein milieu du chemin. Parfois, ils s’installent même complètement en avant avec la poussette qui bouche le passage près de l’entrée. ET C’EST PIRE ENCORE SI LA POUSSETTE EST EN FORMAT DOUBLE.
Les vieilles matadames avec leurs sacs d’épicerie s’installent toujours en avant avec leurs paquets et sacs en plein milieu du chemin à l’entrée et elles chialent dès que les usagers trébuchent dedans. En guise de réponse, avisez-les que dans les épiceries, les services de livraison des commandes à domicile SONT GRATUITES POUR LES AÎNÉS.
Quand tu veux descendre par la porte-arrière, il y a toujours devant toi un type incapable d’ouvrir la porte pour descendre et tu lui donnes un cours à chaque fois sur comment la faire ouvrir pour descendre. Si tu n’es pas en arrière, il y a de bonnes chances que le chauffeur reparte sans que le type ait pu descendre et on l’entend chialer jusqu’au prochain arrêt.
À chaque fois que tu fais la file d’attente à un arrêt d’autobus, il y a toujours plein de tricheurs qui se mettent dans la file en avant afin de pouvoir entrer les premiers, si bien que qui tu ers honnête, quoique tu fasses, tu vas rentrer parmi les derniers.
En hiver, regardez bien le siège avant de vous asseoir. Il y a peut-être un enfant qui est passé avant vous, les bottes pleines de slushs, de neige et de boue, qui a pu se tenir debout sur le siège.
Ayez intérêt à connaître votre trajet à l’avance car c’est pas évident en hiver de regarder par la fenêtre du bus pour voir si on est arrivé à destination. Les fenêtres sont parfois si sales et crottés que l’on ne voit absolument rien.
À l’heure de pointe, vous tombez toujours sur le chauffeur à tous les matins qui s’arrêtent au même arrêt pour s’acheter un café au Tim Horton, ce qui rajoute un 10 à 15 minutes de temps d’attente. Et parfois à ce moment-là, un autre autobus de la même ligne vous dépasse.
Lorsque vous attendez un bus à un terminus, il y en a toujours un, parfois deux, et même jusqu’à quatre de suite, qui ne se présente pas à l’arrêt à l’heure prévu sur les planibus et les horaires. Ce n’est plus du retard, mais de l’absentéisme, à croire que plein de chauffeurs assignés au même circuit sont tombés malades en même temps.
Doit-on vraiment vous raconter en détail ce qui se passe lorsque les métros sont en panne et que vous devez prendre un autobus spécial quand il y a PLEIN DE MONDE qui attendent, de même que pour les circuits spéciaux et réservés pour les matchs des Alouettes?