La fin des classes
Par Pierre-Luc Gagnon • 20 juin 2010 à 8:30Je me souviendrai toujours de l’incomparable joie d’une année scolaire qui se termine. Pas parce que je déteste l’école. Au contraire. Cette joie provient d’un heureux mélange de circonstances : le passage des examens (et la tombée du stress), l’imminence de l’été et des activités que cette saison implique (baignades, pique-niques, vélo…) et, finalement, la fin de la routine.
À l’école primaire, lorsque la cloche de la dernière journée retentissait, j’agrippais ma casquette, je saluais certains amis que je ne verrais plus pendant deux mois et je rentrais chez moi en courant très vite. J’habitais à cinq minutes à pieds de l’école, mais lors de cette dernière journée, je m’y rendais en moins de deux. En arrivant, je me décapsulais une bonne bière que je buvais dehors… Attendez, à moins que je confonde avec la fin d’une année de Cégep!
À l’école secondaire, la dernière semaine d’école était encore plus attendue. Les examens étant plus coriaces et plus nombreux, le jeune étudiant en moi en avait ras le bol. Les casiers, qui avaient atteint un niveau de fouillis inégalé, étaient sur le point de se refermer, à l’unisson, pour la dernière fois. Quel plaisir de jeter ses cahiers, de pouvoir oublier sa combinaison de cadenas et de nier momentanément toutes ses responsabilités.
Au Cégep, les derniers moments se déroulaient de façon plus émotionnelle. Lorsqu’on étudie dans un programme de technique pendant trois ans, avec le même noyau de personnes, les adieux sont plus difficiles. Surtout lorsqu’on a vécu en résidences. Les liens sont définitivement soudés avec certains amis. En ATM (Art et Technologie des Médias), les étudiants venaient de partout. Montréal, Drummondville, Québec, Rouyn… nommez-en des villes! Mais ils repartaient aussi, l’été venu. Moi… je demeurais dans mon Saguenay natal, en attendant que le téléphone sonne, m’annonçant ma future job pour les mois à venir.
À l’université, la fin des classes signifie, dans mon cas, la fin définitive des études. J’ai lâché l’imparfait au profit du présent puisque c’est en train de m’arriver au moment même où j’écris ces lignes. J’ai complété mon certificat en animation culturelle (avis aux employeurs). Adieu les bancs d’école. Adieu les nouvelles rencontres. Adieu aux jolies filles assises dans la troisième rangée. Je range mes cahiers dans une boîte (je ne les jette plus) et je passe à la prochaine étape.
Je me souviendrai toujours de l’incomparable joie d’une année scolaire qui se termine. Je m’en souviendrai parce que ce n’est maintenant qu’un souvenir. Rien d’autre! (Insérez une musique dramatique ici)
Par Pierre-Luc Gagnon
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Tu vas voir, avec les années, la fin des classes ne va plus te manquer. Juste à l’idée de me replonger dans une période d’examens, des frissons d’horreur me parcourent l’échine. J’espère ne pas avoir à retourner à l’école bientôt ! Bien que la joie d’apprendre et celle d’être entourée de gens qui partagent mon ambition soit un doux souvenir dans ma tête, je ne regrette en rien d’être sur le marché du travail maintenant. Tu t’en rendra compte à ton tour! Bonne chance dans ta carrière !
Tu as le don de nous ramener en mémoire toutes sortes de souvenirs!
Je me rappelle, au primaire j’étais heureuse de partir de l’école. L’été signifiait le droit de jouer plus longtemps dehors, de me coucher plus tard! À la dernière journée du primaire, on dit salut à ses amis, mais on est certain qu’on se reverra l’an prochain au secondaire.
Au secondaire, l’ambiance est différente, on a chngé de grouoe d’amis, mais la fin de l’année est un moment de délivrance suite au stress des examens. La fin du secondaire indique aussi le départ pour le cégep, mais pas tous au même endroit. On se sépare et ça fait plus mal.
J’en suis maintenant à la fin de mon cégep. Nouveaux amis, nouveaux départs, mais en étant dans un immense programme comme les sciences humaines, je crois que cela sera moins émouvant. Je le serai après le 23 mai!
Salut Pierre-Luc,
Je passais pour te dire que ce site est génial et j’adore cette chronique d’habit du dimanche. Je crois que je ne suis pas le seul. Ça nous rappelle de bon souvenir!