Je suis timide… Mais je me soigne! (1978)
Par Mathieu Lemée • 24 juillet 2011 à 11:05L’acteur comique Pierre Richard effectuait ici un retour à la mise en scène 5 ans depuis son dernier film. Sans modestie, ont peut affirmer qu’il n’a pas raté son coup.
Modeste caissier dans un hôtel de Vichy, Pierre Renaud est un très grand timide, surtout au niveau des relations féminines. Un représentant, Ferrari, lui vend aisément tout un ensemble de produits divers pour l’aider à vaincre ses complexes. Devenu amoureux fou d’une cliente de l’hôtel où il travaille, Agnès, Pierre abandonne son emploi pour la suivre jusqu’à Nice. Une fois là-bas, Pierre parvient à se trouver un emploi de plongeur dans l’hôtel où Agnès s’est installée.
Sur place, Pierre retrouve Ferrari qui s’emploie à lui faire faire des exercices pratiques pour vaincre ses peurs et sa timidité afin qu’il puisse enfin entrer en contact avec Agnès. Ces exercices entraînent cependant divers incidents dont Pierre a parfois du mal à se sortir. Les choses se bousculent lorsque Pierre apprend qu’Agnès va quitter l’hôtel au moment où il n’est toujours pas prêt à lui avouer son amour. Il tente alors avec Ferrari une manoeuvre désespérée pour vaincre sa timidité et affirmer ses sentiments envers cette demoiselle qu’il ne connait pourtant pas.
Pierre Richard connait bien ses capacités comiques. À défaut donc de se renouveler dans ce nouveau film comme auteur complet, il sait comment les exploiter pour faire dilater la rate de son public.
C’est ainsi qu’il renoue avec la multiplication des variations comiques basées sur un trait de caractère propice à la rigolade et aux gags burlesques, comme dans LE DISTRAIT et LES MALHEURS D’ALFRED.
L’entrée en matière donne encore une fois le ton et bien que la sauce s’allonge parfois, la suite s’avère très drôle et sympathique. Certaines situations sont quelquefois forcées, mais l’ensemble regorge tellement d’idées inspirées qu’il est difficile de ne pas s’y amuser.
Certes, la vedette s’en tient à son personnage d’ahuri et de maladroit, sauf que l’on ne peut pas se plaindre car il est en forme et il trouve toujours le moyen de nous faire rire. De plus, il s’est adjoint un très bon partenaire comique en la personne de l’italien bien connu Aldo Maccione pour lui donner la réplique.
La musique guillerette de Vladimir Cosma accompagne comme d’habitude les opérations et la réalisation ne manque pas d’allant dans la mise au point des effets comiques. Voilà un 90 minutes de bon temps garanti où vous rigolerez et ne serez pas déçu.
Par Mathieu Lemée
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