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I Am Legend – Un film de zombis pas tout à fait comme les autres (2007)

Par • 16 décembre 2007 à 19:30

New York, 2012. Alors que des scientifiques pensaient avoir découvert un remède (sous la forme d’un virus) pour enrayer le cancer, voilà que le virus en question a réduit l’ensemble de la population à un état semblable à un croisement entre un vampire et un zombi. Robert Neville (Will Smith), un brillant scientifique, est immunisé au virus et tente, depuis trois ans, de vivre dans cet enfer quotidien. Le jour, il essaie de trouver un remède à ce virus en expérimentant sur les malades. La nuit, il se réfugie dans sa maison blindée et espère que les infectés ne le dénichent pas.

 

La première chose qui nous frappe avec I Am Legend, c’est la lumière si paisible qui marque l’absence des infectés. Pendant le jour, Robert vaque à ses occupations. Il peut se promener dans les rues de New York sans être inquiété. D’ailleurs, je m’en voudrais de ne pas souligner la qualité des prises de vue de la ville de New York. Imaginez la ville entièrement déserte, sauf pour de la végétation et des animaux sauvages. La vision est aussi apocalyptique que saisissante. Réussir à filmer ces scènes relève soit du brio, soit de la capacité à vider des lieux presque toujours fourmillants de gens de toutes sortes. Ou peut-être d’un mélange des deux.

 

Je disais donc que Robert, pendant le jour, peut consacrer son temps à des activités autres que de massacrer des zombis (ou des vampires, des infectés, ou le nom qui vous plaira…). En fait, on profite de la présence du soleil pour montrer toute la technique derrière la survie dans un monde où l’on est peut-être le seul survivant. On entre littéralement dans le quotidien du personnage et cela reste, à mon sens, une certaine innovation par rapport aux films de zombis habituels. Le personnage de Robert n’est pas un tueur de zombis sans pitié, mais bien un scientifique attachant. L’excellent travail de Will Smith vient ajouter une dimension touchante — et très drôle — dans la mesure où il incarne admirablement un homme réduit depuis des années à parler à son chien et à lui-même.

 

Par contre, tout cela se gâte lorsque le soleil tombe et que la nuit reprend ses droits. On retombe vite dans les caractéristiques du genre : des sursauts, des infectés pétillants de vie qui font couler le sang là où ils peuvent — et qui, pour des infectés déshumanisés, sont diablement intelligents… —, des pertes au niveau des « gentils », etc. La finale, dégoulinante de morale chrétienne à la sauce hollywoodienne, vous fera gentiment sourire, ou lever les yeux au ciel en guise de découragement. Bref, malgré une entrée en scène tout à fait prometteuse, la finale sabote le spectacle.

 

***½

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7 Réponses »

  1. « La finale, dégoulinante de morale chrétienne à la sauce hollywoodienne, vous fera gentiment sourire, ou lever les yeux au ciel en guise de découragement. »

    Ça, c’est ce qu’on appele dévoiler le punch! J’ai la légère impression que j’ai déviné la fin.

  2. J’imagine que tous ceux qui connaissent la fin du bouquin ont été dégoutés en réalisant qu’elle allait pas arriver (et pourtant on l’attend… on s’accroche jusqu’au « dernier » moment à l’espoir de la voir arriver…et …pffff), t’as raison william vaux mieux les prevenirs avant.
    Désolé Marc-Antoine mais ya pas de punch… et je leve les yeux au ciel en guise de découragement…
    Si ce n’est pas deja fait lisez le bouquin de Matheson si vous voulez le fin mot de l’histoire et la vraie raison du titre « je suis une legende ».

  3. La seule chose que j’ai pu trouver a dire sur ce film est Un si grand film pour une si petite fin. 3/4 du film c’est neville seule et 1/4 c’Est vraiment ce qui se passe et qui rend le film potable ( sauf les prises de vue fantastique!) tout sa pour dire qu’il n’est pas mauvais, mais j’aurais davantage vue un livre sur ce film et non l’inverse!

  4. peut etre qu’ils gardent la vraie fin en réserve pour vendre des dvd…

  5. Comment expliquer le remake d’un navet ? The Omega Man, avec Charlton Heston, était d’une navrante imbécillité. Encore une fois, les Américains persistent et signent une production d’une risible complaisance. Qu’à cela ne tienne, les producteurs doivent être morts de rire : Je suis une légende a fracassé des records d’assistance lors de son premier weekend en salles . AU SECOURS !!!!!!!!!!!!!!!

  6. C’ est pas un film de zombie!

    Pour sont personnage will smith est dans new-york l’homme le hot(p’tetre parcequ’il est le seule). Il doit survivre…Je l’ ai vue et c’est un tres bon film.Ps.il n’y a aucune partite partit style walt disney avec un moment d’excuse…:) et c’est mieux sans.

  7. @Louis : Bah, disons que les infectés dans ce film ont la même fonction que des zombis dans n’importe quel film de zombis ordinaires. Ils sont seulement plus fringants. D’ailleurs, je fais la nuance dans mon texte. Pour la deuxième partie de ton commentaire, je dois avouer que je n’arrive pas à en comprendre le sens. Désolé.

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