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Half Nelson : Un homme contre lui-même (2006)

Par • 11 mai 2007 à 11:50

Professeur en huitième année, Dan Dunne (Ryan Gossling) est désillusionné;  par le système, par ses semblables, par la vie en général.  Depuis longtemps il cherche un sens à son existence à travers des multiples conquêtes et des soirées bien arrosées.  De plus, Dan est héroïnomane.  Un jour, il est surpris, joint au bec, par une de ses étudiantes dans les toilettes de l’école.  Au lieu de le juger, la jeune Drey (Shareeka Epps) éprouve une profonde empathie pour son professeur et une relation amicale se développe entre les deux êtres désabusés.

 

Même si le film traite de toxicomanie et de milieux défavorisés, le réalisateur  Ryan Fleck n’est pas sombré dans la violence gratuite à outrance (voir l’oeuvre complète de Steven Seagal) se concentrant surtout sur la souffrance psychologique des personnages et leurs interactions entre eux.  Le film ne contient pas d’effets spéciaux, peu de langage ordurier, pas de solides coups de poings sur la gueule ni même de rebondissements inattendus, mais on a envie de l’écouter jusqu’à la fin.

 

Voilà enfin un film intelligent, sensible, intense qui s’attarde à une des « maladies » les plus populaires de notre époque; le mal de vivre.  Un jeune adulte face à lui-même dans un monde qui ne lui ressemble pas, qui cherche à y échapper par tous les moyens qu’il connaît.  Un long métrage qui fait réfléchir, qui nous touche, qui nous conscientise sur la réalité que personne n’est à l’abri d’un trouble psychologique.

 

Ryan Gossling, qui était d’ailleurs en nomination pour l’Oscar du meilleur acteur, offre une performance éblouissante dans le rôle d’un jeune professeur toxicomane et désabusé.  Un rôle qui nous fait rapidement oublier les fresques du talentueux acteur alors qu’il campait le Jeune Hercule dans la série télé du même nom.  Shareeka Epps est également très crédible dans son interprétation de Drey, une jeune fille laissée à elle-même.

 

Un excellent film rempli d’émotions, de réflexions et empreint d’humour.  Comme le dit Dan lui-même dans une scène particulièrement savoureuse : « J’étais  fucké avant, vraiment fucké; mais je me suis repris en mains depuis ce temps. »  Puis il sniffe une ligne de cocaïne.

 

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