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Green Lantern : la lanterne était éteinte!

Par • 11 septembre 2011 à 11:47

Green LanternAu contraire de son concurrent MARVEL, les super-héros de DC COMICS n’ont pas tous connu la même notoriété dans l’histoire des comic-books américains, à l’exception bien évidemment de Batman et de Superman. Devant la tendance populaire actuelle des Majors hollywoodien à convertir ces personnages de bandes dessinées sur pellicule, il aurait été étonnant que DC COMICS se contente de regarder passer le train en marche. C’est ainsi que les studios Warner Bros. affiliés à cette maison d’édition, ont décidés de concevoir une toute première version cinématographique du GREEN LANTERN.

Hal Jordan est un pilote d’essai au comportement irresponsable et téméraire depuis qu’il est hanté par la mort de son père également pilote. Ses exploits en vol achèvent de détruire la confiance de ses partenaires et de ses supérieurs envers lui incluant Carole, sa coéquipière qui est également la femme qu’il aime. Il est pourtant choisi plus tard par un anneau mystique de couleur verte aux étranges pouvoirs venu de l’espace, suite au crash d’un vaisseau extraterrestre.

Cet anneau s’avère lié à une confrérie intergalactique de guerriers puissant maitrisant l’énergie de la Volonté pour affronter le Mal partout où il se trouve. Découvrant avec maladresse les pouvoirs qui font de lui le Green Lantern, Hal ne croit pas être à la hauteur des responsabilités qu’implique cet anneau, au même titre que le chef de la confrérie, Sinestro, qui croit résolument qu’un être humain est trop primitif pour en être un digne porteur.

L’émergence d’une entité maléfique enfouie depuis des millénaires qui menace l’univers entier change cependant la donne. En effet, cette entité nommée Parallax semble inexpugnable face la force et à la volonté de la confrérie par sa maîtrise de la Peur, et voilà qu’elle se dirige vers la Terre! C’est alors qu’un savant, fils timoré et complexé d’un important magnat de l’aviation, absorbe une parcelle de l’énergie jaune de cet entité au cours de l’examen d’un météore. Devenu maintenant un fou aussi dangereux que surpuissant grâce à ses pouvoirs psioniques, Hal Jordan/Green Lantern devra d’abord se frotter à lui avant d’affronter ensuite Parallax.

Après plus de 3 ans de travail sur le script, la pré-production et un budget monstre de 150 millions de dollars, on était en droit de s’attendre au final à un produit qui a de la gueule côté science-fiction et qui divertit sans pour autant manquer d’envergure sur le plan narratif et la psychologie des personnages. Force est de constater qu’en dépit de certaines envolées spectaculaires, GREEN LANTERN déçoit beaucoup plus qu’il n’amuse.
Une intrigue prévisible aux enjeux usés jusqu’à la corde qui avance par à-coups, et des trucages manquant de relief; ce qui se veut une honte avec un tel budget et l’emploi du 3D, résument et expliquent en bonne partie ce constat plus négatif.

Visuellement, le film respecte assez bien l’imagerie de la BD originelle, mais les personnages manquent cruellement de chair et les poncifs dramatiques passe-partout contenus dans le scénario ne soulèvent pas les passions. La vérité est qu’il manque clairement un fil conducteur solide pour relier les scènes entre elles car si isolées elles paraissent très bien, mises ensemble la construction s’effiloche malgré l’expertise d’un artisan honnête à la barre du projet: Martin Campbell.

Sa réalisation est minimalement fonctionnelle et dégagée pour que le spectateur ne regarde pas trop sa montre à tout bout de champ, mais elle ne parvient pas non plus à donner au film le souffle homérique espéré. Au risque de paraître ironique ou d’employer un pléonasme facile, les auteurs ont manqué visiblement d’imagination dans l’écriture de leur histoire fantastique. Voilà donc une lanterne verte qui ne porte pas bien loin et dont la lumière s’éteint assez vite!

Ryan Reynolds à le physique idéal pour incarner le super-héros du titre, mais son interprétation laisse clairement à désirer. Des vétérans comme Tim Robbins et Angela Bassett viennent cachetonner dans des rôles de soutien franchement minces en égard à leur talent, mais ils s’en tirent quand même sans déshonneur.

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