Friday The 13th : Les débuts d’une saga horrifique (1980)
Par Mathieu Lemée • 7 octobre 2009 à 21:10Avec le remake sorti en salles en février 2009 (ben oui, avec le manque d’inspiration des scénaristes, c’est la mode des remakes des classiques de l’horreur depuis un bon bout de temps!), et comme le thème du mois d’octobre est l’épouvante sur le site DIMANCHE MATIN, revenons un peu en arrière afin de revisiter LE film qui a démarré l’une des sagas horrifiques les plus longues de l’histoire du cinéma.
En 1958 au camp de vacances de Crystal Lake, deux jeunes moniteurs sont assassinés par un meurtrier inconnu. Le camp est demeuré fermé pendant 22 ans jusqu’à ce qu’un groupe de jeunes moniteurs travaillent à le remettre en état pour sa réouverture. Les habitants du coin les encouragent à renoncer car le camp serait maudit. Au cours d’une nuit d’orage et de pleine lune un vendredi 13, les jeunes moniteurs sont tués sauvagement et successivement par un mystérieux tueur. L’unique survivante restante, Alice, tente de trouver du secours lorsqu’arrive une certaine Pamela Voorhees, une femme de la région qui a déjà travaillé comme cuisinière au camp de Crystal Lake en 1958. C’est elle qui a commis tous ces meurtres pour venger la noyade de son fils Jason, suite à une négligence des moniteurs en 1957. Alice tente tout ce qu’elle peut pour échapper aux griffes de cette dame psychopathe.
Financé grâce à un coup de bluff des producteurs, où une publicité mentionnant que FRIDAY THE 13TH était le film le plus sanglant jamais tourné, alors qu’aucun scénario n’était encore écrit, cette production, à partir d’un investissement minimal, est devenu le plus gros succès cinématographique de l’année 1980 après la suite de STAR WARS. Si on reconnaît volontiers que l’intrigue minimaliste, qui reprend ouvertement l’argument de base du tueur fou du film HALLOWEEN de John Carpenter avec des éléments clés du PSYCHO d’Hitchcock (comme la musique entre autre), n’est pas d’une originalité dramatique confondante, c’est évidemment le décalage entre l’univers conventionnel du récit et la sauvagerie des meurtres au gore omniprésent qui contribua largement à sa popularité. Une telle réussite a, comme on le sait, donné naissance à un sous-genre horrifique baptisé slasher ou stalker film, puisqu’il fût à l’origine d’une flopée de productions coulées du même moule qui ont envahi les écrans au cours de la première moitié des années 80.
Le plus étonnant dans le cas de FRIDAY THE 13TH, qui a non seulement été distribué par un Major (la Paramount) malgré son faible budget, est que la censure américaine y ait accordé la cote RATED R, alors que les effets sanglants conçus par le réputé Tom Savini dans les scènes de meurtres y sont nombreux. Même dans les nombreuses suites qui ont suivi, malgré d’excellents effets gore, on ne pourra retrouver pareil violence. Tout ceci étant dit, voilà un film-culte que l’on revoit avec le même plaisir que le bon copain que l’on retrouve après une longue absence et qui nous a manqué, n’en déplaise aux méchantes langues qui trouvèrent à l’époque le film trop brutal et pernicieux pour notre saine jeunesse équilibré. À coup sûr, c’est la performance de Betsy Palmer, dans le rôle très à contre-emploi de la mère psychopathe, qui constitue la surprise la plus inattendue aux yeux du public, étant donné sa carrière antérieure sur les écrans dans la peau de gentilles femmes angéliques.
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